n Le concept de pollueur-payeur étendu

La première des modifications du code de l’environnement en province Sud concerne la notion de pollueur-payeur. En effet, il est prévu d’étendre ce principe, déjà en vigueur, aux personnes qui ont causé un dommage à l’environnement sans qu’il s’agisse nécessairement d’une pollution, au sens strict du terme.

Ainsi cet ajustement pourrait par exemple s’appliquer au(x) responsable(s) de feux de végétation. D’une manière générale, de nouveaux moyens de sanction devraient être adoptés.

Il est notamment proposé de mettre une amende aux personnes surprises en train de ramasser du bois ou tous végétaux issus des parcs du Ouen Toro et de Dumbéa.

n Les roussettes et les notous mieux protégés

Afin de lutter contre le braconnage et d’éviter tout quiproquo en cas de contrôle, il est prévu d’interdire également tout transport de roussettes et de notous, en dehors de la période de chasse autorisée, du 1er avril au 15 mai de chaque année. Il est également inséré dans le code l’interdiction formelle de pratiquer la chasse à la roussette à moins de 500 mètres d’un nid ou d’un campement de roussettes.

n La guerre au black-bass est déclarée

C’est une bonne nouvelle pour les pêcheurs en eau douce : le black-bass étant considéré comme une espèce « extrêmement envahissante » mettant en danger les espèces locales, pour la plupart endémiques, il est proposé d’abolir la limitation des captures, jusqu’à présent en vigueur ; « Il y a une véritable incohérence à encadrer les prélèvements », précise Céline Martini, directrice adjointe de l’environnement à la province Sud, qui incite à « maximiser » les prises de black-bass en vue de « protéger la biodiversité néo-calédonienne ».

n Une observation de baleines plus contrainte

La charte de bonne conduite d’observation des cétacés, jusque-là remise aux skippers, pourrait devenir obligatoire et s’étendre donc à l’ensemble des plaisanciers. « On ne constate pas de malveillance, mais concrètement, il peut y avoir de la perturbation, notamment de la part des particuliers, poursuit Céline Martini. Par ailleurs, l’observation d’une paire baleine-baleineau ou de baleineaux seuls sera interdite car ce sont les animaux les plus faciles d’approche et donc les plus fragiles. »