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    Nouvelle Calédonie
  • Yann Mainguet | Crée le 28.11.2019 à 04h39 | Mis à jour le 05.08.2020 à 04h02
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    Environnement. Sélectionné au niveau national, et unique en Nouvelle-Calédonie, le projet de restauration des écosystèmes, baptisé Reprise, se développe à Houaïlou.

    Les élections municipales étaient passées depuis peu, à Houaïlou. En 2014, représentants des tribus et autorités coutumières étaient venus échanger avec le maire fraîchement élu, Pascal Sawa, sur « les problèmes liés à l’environnement ». L’intention étant de voir émerger des solutions. La catastrophe du 22 novembre 2016 causée par des glissements de terrain meurtriers sur la commune, a fait accélérer la démarche.

    Même si les compétences sont ici partagées, la mairie a décidé de s’investir dans un projet, soumis dans le cadre du Programme d’investissements d’avenir, ou PIA, mis en place par l’État pour financer des actions innovantes. Sur les 56 dossiers déposés au niveau national, Métropole et outre-mer, 14 étaient sélectionnés, en mai 2017. Dont l’initiative à Houaïlou baptisée Reprise, pour Restauration des écosystèmes pour la prévention des risques et les services écosystémiques.

    Un budget de 175 millions de francs sur trois ans soutient l’action : l’Etat intervient à hauteur de 99 millions, le reliquat étant partagé entre la mairie et ses partenaires dont la SLN et Eramet. Ces industriels, Enercal, la municipalité, mais aussi la province Nord, la Nouvelle-Calédonie, les autorités coutumières, l’Agence de l’environnement et de la maîtrise de l’énergie (Ademe), ainsi que des scientifiques, animent le comité de pilotage. Selon le maire Pascal Sawa, « on discute avec les gens sur le terrain pour définir les zones prioritaires ».


    Chasse, clôture

    Construit en collaboration avec l’organisme Conservation international (CI), ce projet repose sur trois objectifs principaux : en résumé, « structurer un partenariat innovant », « développer les connaissances » et « restaurer les écosystèmes ».

    Une priorité forte, la protection de la ressource en eau. Après l’étape de préparation, la phase opérationnelle a démarré en mai - pour deux ans - avec des reboisements. Globalement, de ces chantiers, « nous mesurerons les premiers effets au bout d’un an », note Marine Aubert, chef du projet Reprise. L’ambition est de reboiser 40 hectares d’écosystèmes prioritaires, de réguler les ongulés envahissants, des cerfs surtout, sur 4 000 hectares - avec des chasseurs professionnels formés issus des tribus de Houaïlou -, et de mettre en défens 20 hectares de forêt, la pose de clôture a déjà débuté. Des tests sur la valorisation de la viande de chasse sont par ailleurs menés en concertation avec le Sivap, le service d’inspection vétérinaire, alimentaire et phytosanitaire. Une réflexion avec les coutumiers sur la lutte contre les feux est aussi lancée.

    Reste à faire vivre cette dynamique à l’issue du programme, et par conséquent, à trouver des fonds. Houaïlou ambitionne la signature d’un accord de conservation pérenne.


    « Plus on va dans le temps, plus ça se dégrade », déplore Anicet Mee, président du conseil des chefs de clan de Ouakaya. Le constat est amer à Houaïlou : inondations plus régulières et plus fortes, fertilité des sols en baisse, érosion accrue, concurrence des cerfs et des cochons plus importante, assèchement des cours d’eau, etc.

    Les causes ? Les coutumiers citent volontiers la mine, le barrage hydroélectrique sur la vallée de Néaoua, mais aussi les pinus, les cerfs, et l’évolution du climat. « C’est un cumul », note Anicet Mee qui regrette « l’incompréhension » avec les interlocuteurs.

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