n Le déchet, un coût pour la société

Chaque Calédonien produit près de 450 kg de déchets par an. Une large partie est enfouie à Gadji. « Les déchets sont un coût pour les particuliers, pour les entreprises, pour les collectivités et pour l’environnement. Le meilleur déchet, c’est celui que l’on ne produit pas », rappelle inlassablement Caroline Rantien, directrice de l’Agence de l’environnement et de la maîtrise de l’énergie.

n Neuf jours pour montrer l’exemple

L’Ademe se joint pour la huitième fois à la Semaine européenne de la réduction des déchets, dont c’est la dixième édition au niveau national, afin de mettre en lumière les comportements vertueux. Cette année, elle a coordonné une centaine d’actions, regroupées sous cinq thèmes. « Réemploi et récupération », « prévention des déchets », « lutte contre le gaspillage alimentaire », « promotion du compostage » et, enfin, « nettoyage de l’environnement » sont les fils rouges des neuf jours d’action et des 108 événements organisés de ce matin au dimanche 25.

n Public : mairie de Nouméa, internat de La Foa…

À elle seule, la mairie de Nouméa organise 34 actions. Ce matin, de 7 heures à 11 heures, ainsi que le dimanche 25, au marché de Ducos, un atelier de fabrication de jus apprendra aux consommateurs à éviter de gaspiller les fruits et les légumes. « L’atelier s’adresse également aux vendeurs. On essaie de toucher tous les publics », explique Magalie Garnier, chef de division au pôle aménagement. Au Mont-Dore, une collecte de jouets aura lieu de dimanche à vendredi, avec une quinzaine de points de dépôt.

À l’internat de La Foa, les 140 pensionnaires tenteront de réduire le gaspillage alimentaire au réfectoire et participeront à des ateliers sur la réutilisation des emballages (bouchons, tissus…). À Koné, le samedi 24, la province Nord proposera un atelier de compostage.

n Entreprises : Vega, Malongo, GBNC…

La GBNC met en place deux actions internes : un tri des déchets et un concours d’idées pour réduire l’empreinte écologique de la société.

Chez les cafés Malongo, on s’est mis au vrac. « Pour les clients qui amènent un emballage, on applique une réduction de 50 francs », annonce Laëtitia Justinien. À la boutique de l’Anse-Vata, mercredi, elle présentera les « mille et une utilisations du marc de café », de la salle de bain au jardin.

Du côté de chez Vega, à Ducos, on a également misé sur le vrac, avec une borne pour recharger en produits ménagers les bidons qui proviennent de la société. Pour Gaëtan Varillon, le directeur, c’est l’occasion de faire passer un message.

« Comme les agriculteurs avec les pesticides il y a quelques années, les industriels en ont aujourd’hui marre d’être présentés comme les pollueurs, comme les méchants. On sait s’impliquer pour montrer l’exemple. »

Savoir +