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    Nouvelle Calédonie
  • Anthony Tejero | Crée le 12.11.2018 à 04h25 | Mis à jour le 12.11.2018 à 04h25
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    En 2018, 34 838 enfants étaient inscrits dans le premier degré qui emploie 1 863 enseignants. Archives LNC / Thierry Perron
    éducation. Classes surchargées, programmes trop denses, manque de moyens… Le syndicat majoritaire des enseignants du premier degré annonce une grève d’ici la fin du mois.

    «Cette année, nous sommes dans une situation particulièrement alarmante : les remontées du terrain ont été extrêmement négatives avec trois fois plus de personnes en burn-out ou en reconversion professionnelle. » Ce bilan dressé par l’UT CFE CGC, syndicat majoritaire chez les enseignants, concerne les écoles primaires et maternelles publiques du Caillou. « On voit que nos élèves réussissent de moins en moins et nos collègues du secondaire font le même constat : le niveau d’entrée en sixième est de plus en plus bas », avertit Christophe Dabin, le secrétaire général de ce syndicat, auteur d’un rapport inédit d’une quarantaine de pages résumant ces problèmes et proposant des pistes pour « améliorer la vie des professeurs et des élèves ».

    Parmi leurs principaux griefs : des programmes scolaires jugés trop denses et toujours en décalage avec l’environnement calédonien. « Aujourd’hui, on fait un mauvais copier-coller de ce qui se faisait en Métropole en 2012 pour les fondamentaux, regrette Laure Baron, en charge de l’enseignement au sein du syndicat. Et lorsqu’on adapte localement, comme avec l’endémisme pour les sciences, c’est très bien sauf que cela s’ajoute et les programmes sont plus chargés qu’en Métropole. Les enfants apprennent par exemple l’histoire de Calédonie, en plus de l’histoire de France. Cela ajoute de la pression sur les professeurs et donc sur les élèves. » L’UT CFE CGC réclame ainsi « plus d’innovation » en la matière.


    « On en a oublié le bien-être de l’enfant »

    L’autre priorité du syndicat porte sur un réajustement des effectifs qui atteignent jusqu’à 33 enfants dans certaines classes de maternelle et peuvent avoisiner les 30 en primaire. « C’est un frein à une gestion efficace et il est impossible d’assurer un suivi individualisé des enfants dans ces conditions, déplore Christophe Dabin. Entre des locaux mal adaptés, du matériel en nombre trop restreint - il arrive qu’il manque des bureaux à la rentrée- et les classes surchargées, on en a oublié le bien-être des enfants. Fini le temps des audits, on veut des actions désormais. » C’est la raison pour laquelle après avoir envoyé leur rapport, fin août, à l’ensemble des élus des provinces, du gouvernement et des communes, le syndicat annonce une grève d’ici la fin du mois. « C’est la première fois qu’on produit un tel document car on souhaitait faire comprendre que l’éducation est en souffrance, explique Laure Baron, par ailleurs institutrice. On a le sentiment d’avoir été ignorés. On n’a été reçus que par un seul parti politique et par Hélène Iékawé, en charge de l’éducation au gouvernement. On nous a alors promis une table ronde avec les institutions, mais depuis, aucune date n’a été donnée. On sait qu’il y a eu le référendum, mais la vie continue et l’école aussi. Face à ce constat d’échec, on envisage clairement une grève avant la fin du mois. » Et à en croire le syndicat, le mouvement pourrait être particulièrement suivi dans le premier degré. « D’après nos visites sur le terrain, on recense entre 70 et 80 % de professeurs qui se déclarent grévistes. Cela prouve leur ras-le-bol, estime Christophe Dabin, qui juge bon de préciser : « Nous n’avons aucune revendication salariale. Ce mouvement, c’est d’abord pour nos élèves. »


    Repères


    Mille-feuilles

    L’enseignement du premier degré connaît un fort partage de compétences. En bref, l’élaboration des programmes, les inspections et les formations dépendent du gouvernement, la gestion du personnel relève des provinces, tandis que les locaux et les agents périscolaires sont gérés par les communes. Autant de strates institutionnelles auxquelles l’UT CFE CGC souhaiterait mettre un terme. « Aujourd’hui, chacun se renvoie la balle. Et à multiplier les directions, on perd de l’argent, estime le syndicat. Il faudrait une réorganisation de ce mille-feuilles et également une direction commune entre le premier et le second degré. »


    Projet éducatif

    Le projet éducatif a été adopté par le Congrès le 15 janvier 2016. Ses objectifs sont multiples : développer l’identité de l’école calédonienne pour favoriser le vivre ensemble (renforcer l’engagement des élèves dans la vie de l’établissement, valoriser la culture et les langues kanak…) ; prendre en compte la diversité des publics pour favoriser la réussite de tous (donner des moyens supplémentaires) ; créer un environnement de travail favorable, pour un meilleur épanouissement de l’élève (adapter les rythmes scolaires) ; ouvrir l’école sur l’Océanie et le monde.

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