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    Nouvelle Calédonie
  • Gilles Caprais | Crée le 07.04.2020 à 04h28 | Mis à jour le 05.08.2020 à 03h29
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    Commerces. Dans les bars et les restaurants qui ont fermé, nombreux sont les gérants qui envisagent l’avenir avec inquiétude. En revanche, les quelques enseignes qui restent ouvertes grâce à la livraison semblent tirer leur épingle du jeu.

    Les rares passants de la baie des Citrons ont aperçu, tendues entre les cocotiers, ces banderoles rudimentaires aux messages alarmistes - « En faillite », « Help », « For sale, no money », etc - accrochées par un collectif ad hoc de commerçants du quartier.

    « On est une trentaine à s’être réunis pour se donner des conseils et pour se soutenir », indique Patrick Gomez, gérant de deux enseignes sur la baie, dont La Barca. « On manque de réponses précises de la part des autorités », estime celui qui a effectué une demande de chômage partiel pour l’ensemble de ses salariés, et lancé des travaux de rénovation. « Il reste les charges fixes. À 600 000 francs de loyer par travée, sans rentrée d’argent, c’est très compliqué. On doit négocier avec le propriétaire de chaque emplacement. »


    « On ne m’a pas laissé une ligne de crédit »

    Malgré le possible gel de ses loyers et les mesures de soutien annoncées par les pouvoirs publics, Damien Goujon est très pessimiste au sujet de l’avenir de Wok & grill. « On était déjà un peu juste après la fermeture administrative (au mois de janvier, NDLR) pour une remise aux normes sans travaux. Cette fois-ci, je pense que c’est terminé », estime celui qui gère également Les D’lys de Georges et Toque N’Co. Les neuf salariés des trois restaurants de Nouméa ont pourtant fait l’objet d’une demande de placement sous le statut du chômage partiel. Une demande d’aide financière a également été envoyée à la province Sud. Et les loyers pourraient être gelés par les propriétaires. « Le problème, c’est la banque, tacle le gérant. La société est rentable, assure-t-il, mais comme l’argent ne rentre plus, j’ai un petit découvert. On ne m’a pas laissé une ligne de crédit, interdit bancaire direct », peste Damien Goujon.

    Au milieu du quartier quasiment désert, les rares restaurants encore ouverts semblent tirer leur épingle du jeu. Chez Burger Joe, on misait déjà sur la vente à emporter et la livraison avant le confinement. Pari plus que jamais gagnant.


    « On pourrait fonctionner uniquement en livraison »

    « ça marche très bien ! Mieux que d’habitude, même. On a préparé 32 burgers hier soir » (dimanche, NDLR), savoure Charlotte, la gérante. « C’est un peu paradoxal, mais c’est plutôt agréable de travailler en ce moment. » Le Vertigo et le Bohème sont à l’arrêt, Yohann prépare ses burgers dans le silence. Plus de terrasse à gérer. Le confinement donne des idées à Charlotte. « Je me rends compte que l’on pourrait fonctionner uniquement en livraison, avec un local beaucoup moins coûteux. Il faut que j’en reparle à mon associé… »

    Jean-Noël Maviet, gérant de l’Oncle Hô, a lui aussi décidé de rester ouvert. Il apporte lui-même les buns, poissons et autres woks, mais n’y voit pas autant d’avenir que sa consœur restauratrice. « C’est pas mal, on fait rentrer un peu d’argent, mais ça ne remplacera jamais le service en salle.»

    Trois des sept employés ont décidé « d’eux-mêmes » de cesser le travail au moment du confinement. « Ils craignaient le virus. Je comprends leur décision ». Rester ouvert, c’est surtout un moyen de « rester occupé », assure le gérant. « On a la chance de pouvoir continuer à travailler. Si je restais chez moi, je commencerais rapidement à broyer du noir… On reçoit pas mal de messages d’encouragements de la part des clients, ça nous aide aussi à tenir le coup.»


    « Deux semaines d’inactivité, pour une petite structure, c’est énorme», explique Gauthier Chesneau, cogérant de Sandwich & Co. « Notre situation financière nous oblige à rouvrir » les établissements de Ducos et du centre-ville, à partir de demain.

    «On avait fermé pour jouer le jeu du confinement, et on anticipait une faible activité. Mais les gérants ne sont pas éligibles au chômage partiel, et on doit toujours régler le loyer, les charges de gérance...»

    Sandwich & Co vendra à emporter, et, pour la première fois, livrera les repas grâce à un sous-traitant.

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