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    Nouvelle Calédonie
  • Yann Mainguet | Crée le 27.01.2020 à 04h30 | Mis à jour le 05.08.2020 à 03h42
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    économie. Toujours très apprécié en Métropole et dans les départements d’outre-mer, le célèbre placement, dont le taux de rémunération va baisser à un niveau inédit le 1er février, est de plus en plus boudé par les Calédoniens. Les raisons d’un tel contraste ne sont pas si simples.

    L’entrée en vigueur le 1er février ne va pas faire beaucoup trembler à Nouméa ou à Koné. Il y a quelques jours, Bruno Le Maire, ministre de l’Économie et des Finances, a annoncé une décision majeure : le taux de rémunération du livret A passera de 0,75% à 0,50%. « Un plancher inédit dans l’histoire de ce vieux placement très populaire, en dessous duquel il ne peut pas tomber » écrit le journal Le Figaro. Le taux n’avait pas varié depuis août 2015. L'homme fort de Bercy a en fait pris acte de la recommandation du gouverneur de la Banque de France d’appliquer la formule appropriée. Ce calcul prend en compte la variation des taux monétaires ainsi que de l’indice des prix à la consommation. Compte tenu du très bas niveau du premier élément et de la faiblesse de l’inflation, la proposition a été formulée.

    Un livret A donc « très populaire », oui, en Métropole et dans les départements ultramarins. En revanche, le qualificatif n’est pas du tout pertinent dans le pays. La dynamique, observée par l’Institut d’émission d’outre-mer, est même inverse. Autant dans l’Hexagone, l’intérêt demeure très vif pour le livret A, un produit phare dont l’encours avoisine les 280 milliards d’euros, autant ici, la courbe plonge depuis des années, les Calédoniens se détournent de ce placement. La somme d’argent mobilisée sur le petit carnet rouge s’élève à 20,2 milliards de francs. D'après les derniers chiffres publiés, sur un an, la nouvelle baisse est évaluée à -2%. L’érosion depuis début 2015 atteint un peu plus de 2 milliards de francs, soit 10% du volume.


    Un épargnant

    plus rationnel ?

    « La part du livret A s’amoindrit dans l’épargne des ménages » indique David Chatelain, responsable adjoint du service des études et du suivi des établissements de crédit à l’IEOM. Cette épargne totale des foyers grimpe, selon les données les plus récentes, à 426,7 milliards de francs. Le livret A ne représente alors que 4,7%, après 6% en septembre 2014. Une portion bien modeste.

    Les raisons de cette désaffection en Nouvelle-Calédonie ne sont pas franchement identifiées. Seules des hypothèses peuvent être émises. En Métropole, ce placement est apprécié, parce que le produit est simple et sûr. Bref, la sécurité. En revanche, le Calédonien, en suivant la tendance de baisse du taux, est-il plus rationnel ? Son choix s’oriente davantage vers des schémas plus rémunérateurs et risqués. Ou vers des contrats d'assurance-vie, pour lesquels la demande progresse, toujours. L’encours se monte à 137,4 milliards de francs. Le curseur était à 114,7 milliards quatre ans plus tôt.

    L’argument est-il plus comptable au sens premier du terme ? Sur le Caillou, « depuis plusieurs années, la conjoncture est moins bien orientée » rappelle Magali Ardoino, responsable du service des études à l’agence IEOM de Nouméa. L’épargnant, disposant de moins de ressources, est contraint de limiter le nombre de supports, et s’oriente d’emblée vers les produits plus lucratifs.

    Autre supposition, les banques de la place encouragent-elles les placements sur le livret A ? Quoi qu’il en soit, cette évolution totalement contraire à celle de la Métropole étonne les économistes.


    Créé en France le 22 mai 1818, le livret A est un livret d'épargne réglementée dont les fonds servent en partie au financement du logement social. L’idée ? Permettre de financer la construction d’environ 17 000 logements sociaux supplémentaires par an ou d’en rénover 52 000 chaque année. Un seul Livret A peut être ouvert par personne physique (majeur, mineur) et certaines personnes morales à but non lucratif (les associations notamment). Les versements sont libres et peuvent être effectués en espèces, par chèque ou virement. Le plafond des dépôts est limité à 22 950 euros (un peu plus de 2,7 millions de francs) pour les particuliers et 76 500 euros (9 millions de francs) pour les personnes morales sans but lucratif. Les sommes déposées peuvent être retirées à tout moment. L’encours « calédonien » du livret A rejoint le dispositif national. Voilà pourquoi les experts parlent d’épargne placée hors-zone.

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