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    Nouvelle Calédonie
  • Charlie Réné | Crée le 27.05.2019 à 04h32 | Mis à jour le 05.08.2020 à 04h33
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    Si les études d’exécution sont de plus en plus souvent sous-traitées à distance, la conduite de chantier, autre activité des bureaux d’étude, impose, elle, une présence physique au quotidien. Archives : LNC
    BTP. Etudes d’exécution « externalisées », marchés attribués à des prestataires métropolitains ou étrangers… Les bureaux d’études locaux ont perdu beaucoup d’activité. Les élus s’interrogent plus largement sur la protection des prestations intellectuelles.

    Des architectes aux finitions, l’allégement des carnets de commandes touche, depuis quelques années, toute la chaîne de production du BTP. Mais certains, au sein du secteur, se heurtent à un écueil supplémentaire, dont l’origine serait à trouver dans le développement des échanges numériques. Car au milieu de tous ses avantages, la dématérialisation des données a aussi pour conséquence, en matière de prestations intellectuelles, « d’ouvrir le marché sur le reste du monde ». Et pour ce qui est des études d’exécution de bâtiment, le reste du monde ne s’est semble-t-il pas privé.

    « Le recours trop fréquent à des cabinets de conseil, d’études et d’ingénierie installés hors du territoire prive de travail nos propres entreprises », résumait Thierry Santa, le 20 mars dernier, lors de débats au Congrès sur la modernisation des marchés publics. Métropole, Australie, Nouvelle-Zélande, mais aussi, de façon plus discrète, Afrique du Nord ou Madagascar, où les bureaux spécialisés se sont multipliés pour répondre aux commandes des grands groupes internationaux…


    Pas seulement le BTP

    Si ces « externalisations » restent difficiles à quantifier, les professionnels calédoniens n’ont aucun doute sur leurs conséquences sur l’activité. « Les effectifs des bureaux d’étude de la place ont fondu en quelques années, surtout du côté des dessinateurs, explique Nicolas Perot, ingénieur et gérant d’A.B.Structure, passé de 8 salariés en 2010 à un seul aujourd’hui. C’est simple : en Tunisie, un dessinateur, c’est 150 euros par mois, un ingénieur 300. Financièrement, on ne peut pas lutter ».

    Le problème n’est pas nouveau. En 2016, déjà, la chambre syndicale des bureaux d’étude et ingénieur conseil interpellait le gouvernement sur « une externalisation massive de prestations liées au développement des infrastructures et de l’industrie locale », dénonçant au passage l’existence « de sociétés boîtes à lettres » qui permettrait de « délocaliser » sans attirer l’attention. « Ces milliards qui sortent n'alimentent pas la sécurité sociale, ou les caisses du pays en impôt », pointe Patrick Ganteille, directeur de A2EP - Geotech qui liste les marchés - privés, mais aussi dans certains cas, publics - attribués à des prestataires étrangers. Ils mettent en avant une technicité particulière, des logiques de groupe… Mais c’est juste qu’il n’y a aucune barrière, et ça risque de se développer davantage à l’avenir ». Pour Nicolas Perot, « ce qui est en jeu, c’est un savoir-faire local, et des emplois qualifiés de Calédoniens qui sont d’ailleurs formés ici ».

    Le sujet est pourtant bien sur la table politique. « Aujourd’hui, on sait protéger notre production de bien, mais pas notre production de service. C’est un véritable problème auquel il faut s’attaquer », reconnaissait, le 20 mars, Philippe Germain. Et à entendre le président sortant, le problème est bien plus large que les études de BTP : services numériques, conseil, marketing… Quelles solutions ? Une révision des critères d’attribution des marchés publics, comme celle que vient d’acter le Congrès, ne résout pas tout. Les professionnels pointent, eux, vers la législation polynésienne qui taxe les prestations intellectuelles et artistiques « à l’entrée » sur le territoire.


    Les échos de l’éco

    P

    L’installation de BPIfrance en Nouvelle-Calédonie devrait être effective au 1er septembre. Crédit de trésorerie, prêt à l’innovation, crédit export… Pour découvrir la gamme de produit financier de la banque publique d’investissement, l’UNC, la CPME et la Finc organisent une rencontre, le mardi 11 juin, à 17 heures, dans l’amphi Guy-Agniel, avec le directeur outre-mer de l’établissement, Dominique Caignart, et la future déléguée territoriale Caroline Messin.

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    3,2 %

    C’était, fin 2018, le taux de créances douteuses en Calédonie, contre 2,8 % en 2017. Le déclassement « provisoire de certains gros investissements » aurait pesé, note l’IEOM.

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    Après trois ans d’absence, les Trophées de l’entreprise reviennent pour une quatrième édition organisée par la CCI et les Nouvelles calédoniennes. Création ou reprise d’entreprise, économie circulaire, digital, exportation… A chaque catégorie ses prix, qui iront jusqu’à 400 000 francs de dotation financière. S’y ajoutent les Trophées coup de cœur du public et du jury et le très convoité prix du Manager de l’année. Les entreprises ont jusqu’au 28 juin pour candidater. Renseignement sur cci.nc.Archives LNC

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