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    Nouvelle Calédonie
  • Par Myrtille Serre | Crée le 26.11.2018 à 04h32 | Mis à jour le 26.11.2018 à 04h32
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    Chaque année, plus de 800 entreprises voient le jour ou se développent grâce à l’Adie, l’Association pour le droit à l'initiative économique, qui octroie des prêts aux entrepreneurs n’ayant pas accès aux crédits bancaires.Au cœur de son action : proposer une aide rapide, concrète et aller au plus près des créateurs de projet.

    «L’impact de l’Adie est quinze fois plus fort en Nouvelle-Calédonie qu’en Métropole ou en outre-mer », soutient Alexandre Rutecki, directeur régional sur le Caillou et à Wallis-et-Futuna de l’Association pour le droit à l'initiative économique, pionnière du microcrédit. Parce que « les idées sont multiples et que les gens ont envie de bosser », ajoute-t-il. Chaque année, en moyenne, plus de huit cents entrepreneurs, qui n’ont pas accès au crédit bancaire, créent ou développent leur propre entreprise sur le territoire grâce au coup de pouce de l’Adie. Et 2018 devrait être une année record car l’association estime une augmentation de 20 % du nombre de microcrédits délivrés. « Nous avons notre place là où les autres ne vont pas. La moitié de nos actions se font en terre coutumière. Ces berceaux d’initiatives qui concentrent pourtant le plus d’obstacles à la création », continue-t-il. Une vocation, donc, à lutter contre l’exclusion bancaire. Car « tout type de projet, quel qu’il soit, est l’objet de financement. ». Mais aussi, à proposer une aide rapide et concrète, au plus près des porteurs de projets. Une proximité qui fait la force de l’activité de l’association, implantée depuis bientôt vingt ans sur le territoire.

    Au compteur : trois agences dans la province Nord, deux dans la province Sud, trois dans les Îles. Mais aussi des campagnes de communication sur le terrain. Et bientôt, la mise en place d’une « agence mobile », un camion qui circulera à la rencontre des créateurs de la Grande Terre. Objectif : être encore plus présents dans les quartiers dits « sensibles » ou dans les tribus afin de lutter contre l’exclusion. Dans cette logique, en partenariat avec le gouvernement, l’Adie a lancé cette année des microcrédits de groupe. « L’idée est de permettre à trois ou quatre personnes qui se font confiance d'initier des activités génératrices de revenus. Exemples types : la petite pêche, la couture, la petite restauration de brochettes, etc. », défend Alexandre. Car commerces et entreprises de proximité favorisent aussi le lien social.


    Impulser l’emploi local

    « En allant près d’eux, nous contribuons à l’emploi local car nous permettons aux personnes qui veulent travailler là où elles habitent, notamment en province Nord ou dans les îles, de le faire », confie Jean Hmej, conseiller salarié depuis 2002 à l’agence de Lifou de l’Adie. « Dans les lieux repliés, certains n’imaginent même pas qu’avoir accès à un crédit pour développer leur projet soit possible », confie Mizaël Poadidawa, bénévole pour l’association à Poindimié depuis quatre ans. Comme lui, ils sont plus de quatre-vingt-dix volontaires à œuvrer sur tout le territoire « pour que le droit à l’initiative économique devienne une réalité ». Et démontrer que l'entrepreneuriat n’est pas l’affaire de quelques privilégiés. Car même si certains n’ont pas toutes les cartes en main dès le départ, l’Adie propose également des accompagnements gratuits aux montages de projets. Concrètement, cela se traduit par des formations en comptabilité, des études de faisabilité, des suivis personnalisés, etc. Parce que devenir entrepreneur ne s’improvise pas. Et que des bases sont nécessaires pour rendre une activité pérenne. D’ailleurs, les résultats parlent d’eux-mêmes : 83 % des entreprises sont encore en activité deux ans après l’aide obtenue par l’association. Et 22 % des nouveaux patrons déclarent vouloir embaucher dans l’année. « La création de ces petites entreprises a un impact sur la collectivité au sens large : ces personnes qui percevaient souvent des aides sociales deviennent, à terme, une ressource pour la société. Car, in fine, elles vont créer de l’emploi », conclut Alexandre Rutecki.


    618 millions de francs. C’est la somme prêtée dans la région, en 2017. 37 % des projets s’installent dans le secteur de l’agriculture et de la pêche. Et 20 % dans celui des services.

    59 % des porteurs de projet calédoniens vivent en deçà du seuil de pauvreté monétaire, au moment où ils font appel à l’Adie.

    Repères


    Adie : quelques semaines pour obtenir un microcrédit

    L’association accorde des prêts aux entrepreneurs n’ayant pas accès au crédit bancaire et dont le besoin de financement est inférieur à 1,2 million de francs. Les demandes peuvent se faire en ligne (sur leur site) par téléphone (numéro vert : 050555) ou en se rendant dans l’une des antennes (Nouméa, La Foa, Koné, Poindimié, Koumac, Ouvéa, Maré ou Lifou). Deux entretiens sont rapidement organisés avec des conseillers afin d’évaluer la dimension du projet et la capacité de remboursement de l’entrepreneur. Après la réunion hebdomadaire des Comités de crédit, l’argent est versé dans un délai de trois à cinq jours. La durée de remboursement s’adapte aux divers profils. Et peut aller de 3 à 60 mois.


    Autre dispositif : Initiative NC

    Initiative NC propose des microcrédits, compris entre 2 et 40 millions de francs, aux entrepreneurs ayant accès au prêt bancaire mais dont l’apport personnel est insuffisant pour l’obtenir.

    7 % Il s’agit du taux d’intérêt qu’applique l’Adie afin de rembourser les prêts qu’elle souscrit elle-même pour financer les créateurs d’entreprise.

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