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    Nouvelle Calédonie
  • Fabien Dubedout | Crée le 26.10.2019 à 04h31 | Mis à jour le 05.08.2020 à 04h10
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    Thomas Grand a présenté son film Poisson d’or, poisson africain.Photos F.D.
    Culture. Le festival de films documentaires Anûû-rû Aboro propose des rencontres avec des réalisateurs locaux et du monde entier. Certaines offrent des moments de partage rares.

    En invitant une dizaine de réalisateurs internationaux, la treizième édition du festival Anûû-rû Aboro opère une véritable ouverture sur le monde à travers les films sélectionnés et les rendez-vous avec les auteurs.

    Les séances de question-réponse sont l’occasion de donner son appréciation, de demander des détails ou de vérifier une hypothèse. Et parfois, une forme de magie opère.

    Illustration mercredi matin à l’occasion des séances de Gurrumul de Paul Damien Williams et de Poisson d’or, poisson africain de Thomas Grand et Moussa Diop (absent).

    Dès 9 heures, l’histoire du musicien aborigène aveugle Geoffrey Gurrumul Yunupingu touche le public. « Un de mes objectifs était de parler du monde aborigène d’après leur perspective », a expliqué Paul Damien Williams. « En tant qu’Australien blanc, il est intéressant de voir les sacrifices que les deux côtés doivent faire pour se comprendre. »


    Touchés

    Une thématique qui entre en résonance avec les préoccupations du pays. « Au tout départ, mes larmes ont coulé », a exprimé une spectatrice. « Etant Aborigène, connaissant l’histoire des peuples autochtones et de voir quelqu’un comme lui, sortir de son milieu et garder ses racines, ça touche, ça interpelle. »

    Encore sous l’émotion du film, cette spectatrice finit par annoncer : « Il n’y a pas de question, c’est juste pour dire que ça a remonté l’Australie dans mon estime. »

    Juste après, le dépaysement est total. Dans Poisson d’or, poisson africain, les spectateurs ont découvert le combat pour survivre des pêcheurs de la région de Casamance, au sud du Sénégal.

    Après une série de questions, une dame discrète prend alors la parole. « Je suis une femme kanak de Poindimié, mère de cinq enfants et c’est pour vous dire, qu’à la maison, j’ai beaucoup de bananes, de maniocs, de taros… Pour vous qui avez amené ce film en Calédonie, c’est mon cœur qui vous dit merci », déclare-t-elle, en larmes. « Je vais pouvoir retourner et tirer des maniocs, des bananes... Et mes frères et sœurs, ils se battent pour du poisson, pour du travail. Votre travail, c’est de ramener ce film ici et moi je l’attrape comme ça. Le partage, je veux le faire avec mes amis qui sont à la maison et qui sont dans la salle. Et qui sont de toutes les couleurs. »

    « Vous avez bien attaqué mon cœur », a répondu, tout aussi ému, le réalisateur Thomas Grand, avant de reprendre : « La question du poisson, c’est comme la question du taro, c’est une question essentielle. On est à une période du monde où les gens n’arrivent pas à manger à leur faim. Et les décisions qui sont prises peuvent être dangereuses. »

    Ce matin-là, un nouveau lien s’est noué entre le Sénégal et Poindimié.

    Savoir +

    La remise des prix du festival Anûû-rû Aboro a lieu aujourd’hui samedi, à 18 h 30, à la tribu de Nessapoué, suivie de la coutume de départ et du repas.

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