Le concept Xplore le Nord, est né en 2014, pour faire suite aux journées découverte. Ambition affichée : augmenter le nombre de touristes dans la région. Expérience unique pour les uns, temps de partage pour d'autres, la communication autour de l'événement a visiblement fait son chemin.

Après Xplore le Nord minier à Canala, Xplore les tribus à Hienghène, et Xplore le bleu du Grand Nord l'an dernier à Poum, un large public est venu participer aux activités proposées par Jacqueline Riahi et son équipe, à Voh.

Mangrove et montagne

Découverte de la mangrove et des pratiques de la pêche, ascension des monts environnants, visite de l'usine du Nord, parcours historiques, journée en station d'élevage, initiations à l'art traditionnel ou culinaire, stand-up paddle, moto marine… « Ce ne sont pas moins de quinze activités proposées, entre la tribu d'Oundjo, le site et la plage de Gatope, le village ou encore la tribu de Ouengo. Une centaine de personnes mobilisées. Nous avons mis en place des formations sur l'encadrement, la sécurité ou les notions d'hygiène », expliquait la directrice. « C'est rassurant, des personnes sont en place partout, notamment sur les excursions difficiles », expliquait un randonneur venu spécialement de Nouméa.

La tribu de Ouengo, recevait pour la première fois des touristes. Comment bien accueillir, comment faire se rencontrer des cultures différentes… Les jeunes ont accompagné tout naturellement les promeneurs, tandis que les mamans initiaient tant à la cuisine qu'à la vannerie.

Chercher l'authenticité

A Oundjo, certains se sont essayés à la pêche aux crabes. « Les gens viennent en réalité, chercher de l'authenticité, rien de très compliqué. Nous voulons changer la perception uniquement “nickel” de la région, faire découvrir l'ensemble des communautés. »

Un travail de préparation s'est étalé pendant trois mois, en partenariat notamment avec l'Ecomusée du café de Voh, point de départ de nombreuses excursions. Un point information était organisé sur place, en plus de pouvoir y découvrir la culture du café, ou déguster les précieux nectars.

« Nous avons pu nous appuyer sur les offres existantes et élargir. Restait à mettre en place, surtout, l'accueil des touristes venu profiter des trois journées. » Chez Isaac, chez Colette, chez Suzanne… ou encore camping, auberge, gîte. De petits panneaux jalonnaient l'ensemble des routes. Les habitants ont visiblement ouvert leur porte pour partager leur cœur.

Jacqueline Riahi ne cachait cependant pas son inquiétude pour les prochaines éditions. « Au vu de la conjoncture actuelle, nous allons devoir face à de larges coupes budgétaires, soit près de 40 %. Nous participons aujourd'hui à mettre en place une véritable vitrine des communes, ce qui est important pour leur essor. Nous espérons pouvoir faire face. »