Suite logique des rencontres Terre de troc, où, depuis 2018, jusqu’à une cinquantaine d’adeptes de la permaculture se réunissent, à la médiathèque, pour échanger boutures et graines, le Centre d’initiation à l’environnement a ouvert une grainothèque, il y a une dizaine de jours, à l’entrée de son local.

« Il y avait toujours un fonds restant et nous avons fini par le récupérer et l’ouvrir au grand public. Nous l’avons mis en accès libre et il y a pas mal de monde qui passe », explique Julien Barrault, responsable de l’antenne Nord du CIE.

Sur un étal, des bocaux en accès libre regorgent de graines de courges, de haricots, de papayes, de pommes cannelles, de sorgo, d’ambrevades, de choux de Chine, de pommes-lianes, de piments, etc. à échanger contre d’autres semences. Et de fleurs, pour contribuer à la pollinisation. « Nous avons même du luffa, une courge creuse qui peut être utilisée comme éponge. Cela évite d’avoir à en acheter sous plastique dans le commerce », détaille le responsable. Sur les récipients sont indiquées la provenance des graines et leur date d’entrée pour contribuer au référencement. Sont également proposées quelques graines d’espèces endémiques de forêt sèche, pour contribuer au reboisement et quelques pieds de Pittosporum brevispinum, une espèce endémique de Pouembout, en voie d’extinction, et dont il ne reste qu’une centaine de plants.

Rendez-vous et sorties

« Tout est parti d’une conférence sur la permaculture organisée en mars 2017 avec l’association Male’va. Beaucoup de gens voulaient pérenniser ce genre d’action, de troc, sans argent. Et puis d’un échange à un autre, objets, services, fabrication de produits ménagers, réparation, couture, projections, ateliers enfants, cela a pris de l’ampleur », raconte Julien Barrault (lire par ailleurs).

Le centre poursuit ses réunions mensuelles. La prochaine est prévue le 21 juillet, à partir de 18 heures. Y sera abordée l’expédition La Planète revisitée, menée l’an passé.

Actif auprès des scolaires, le CIE poursuit la restauration de la forêt sèche de la Tipenga Nord, où il réalise un sentier botanique avec des lycéens. Mardi et jeudi, des élèves de l’école de Téari se rendront également sur la presqu’île de Pindaï. Des interventions à Voh, à Pouébo et à Ouégoa sont prévues prochainement.