« La collaboration de tous sera efficace pour éradiquer cette épidémie. » C’est sur cette phrase que s’achève le communiqué de la maire de Poya, Yasmina Metzdorf, adressé à la population de sa commune pour l’informer du calendrier d’épandage d’insecticide, « l’Aqua K-Othrine dilué avec de l’eau » (lire le détail en encadré). A partir d’aujourd’hui, à la tribu de Népou, et jusqu’à dimanche prochain, à Népoui, au FSH et au lotissement Johnston, le produit sera pulvérisé dans les zones urbanisées. « L’intervention tient compte de la direction des vents », est-il encore précisé dans le communiqué public.

Des tournées de conseil

Les membres de la commission Santé, hygiène, social et droit des femmes réunie mi-mars, vont aussi se rendre, à partir d’aujourd’hui et jusqu’au 29 mars, chez l’habitant afin de « conseiller sur les bons gestes » pour empêcher les gîtes larvaires de se former. « L’opération de démoustication n’est qu’une mesure de protection contre le moustique de la dengue, rappelle la mairie dans son communiqué. Elle ne devient efficace que si la population agit en nettoyant autour des maisons et entretient les jardins. » La commune présente une « végétation luxuriante », rappelle la maire. Un ramassage des déchets verts a été fait récemment.

Freiner l’épidémie

L’objectif de ces deux mesures phares est bien sûr de « freiner » l’épidémie de dengue dans la commune : au 15 mars, treize cas de l’arbovirose ont été déclarés depuis le début de l’épidémie. Ils sont répartis sur Basse-Poya, Népoui et dans les tribus. Les habitants se sentent concernés : « Nous avons reçu des lettres et des appels d’administrés qui nous demandaient ce que nous pensions faire par rapport à l’épidémie », indique Yasmina Metzdorf.

La semaine d’épandage, à l’initiative de la commune, a un coût : 1,6 million de francs. « Nous allons demander une aide du gouvernement et de la province Nord », assure Yasmina Metzdorf.

Quant aux épandages réalisés lorsque chaque cas de dengue est déclaré, ils ont coûté jusqu’à maintenant plus 600 000 francs à la commune, selon la maire.