Informer et faire évoluer les connaissances dans le domaine des relations affectives et sexuelles. Et placer au cœur des débats la question du respect de l’autre et la notion de consentement. Tel était l’objectif de cette initiative du RSMA-NC, intervenant dans le cadre de la prise en charge globale des stagiaires sur les savoir-faire et savoir être. La formation intégrait aussi l’apprentissage de la citoyenneté, le suivi médical et des actions collectives de prévention et d’information. Une journée qui n’était pas sans en rappeler une précédente, organisée en mai, au cours de laquelle les jeunes du RSMA-NC avaient créé et interprété une représentation théâtrale sur le thème des violences conjugales.

Dans le cadre du plan SMA 2025 destiné à renforcer la dynamique d’insertion socioprofessionnelle, le RSMA-NC propose des solutions concrètes pour accompagner les jeunes sur le plan médical, psychologique et social. Le but : lever les freins à leur insertion professionnelle et faire en sorte qu’ils deviennent les citoyens de demain, acteurs de leur vie.

L'organisation de cette journée découle d'un constat : « il y a une recrudescence des cas d'infections sexuellement transmissibles (IST), du nombre de consultations pour ces motifs-là ainsi que des demandes de dépistage », explique le docteur Vincent, médecin adjoint au RSMA- NC.

En quête

d’informations

« Ce constat s’ajoute à celui d’un manque d’informations des volontaires stagiaires, des volontaires techniciens, voire même de certains cadres, d’une méconnaissance de la santé de la sexualité, des infections sexuellement transmissibles et des recours qui peuvent être utilisés dans ces cas-là. »

Deux cent quatre-vingts stagiaires du RSMA-NC des secteurs de Koumac et de Koné, ont donc participé à six ateliers animés par le pôle AMPS (accompagnement médico - psycho - social) et ses différents partenaires.

L’atelier « Prise de conscience » a permis de discuter des pratiques sexuelles sous emprise (alcool, drogues) et des rapports forcés. L’atelier « Il paraît que » évoquait les fausses croyances. L’atelier « Contraception », comme son nom l’indique, était axé sur les différents moyens de contraception existants. Il y avait également un atelier sur les tabous. Au fil de la journée, les jeunes militaires sont également passés par l’atelier « IST » (infections sexuellement transmissibles), où les intervenants ont dispensé des informations sur la prévention de ces IST de manière pédagogique et ludique. Enfin, l’atelier « Les comportements sexuels » a permis d’aborder les pratiques sexuelles des jeunes stagiaires. « Outre ces ateliers, un poste de dépistage du VIH était proposé aux volontaires parmi les jeunes stagiaires, aux volontaires techniciens et aux cadres », précise le docteur Vincent.

Une journée importante

« Cette journée est capitale puisqu’il y a vraiment une lacune en termes de connaissances sur le sujet. On est en plein dans le rôle du RSMA d’apporter aux jeunes des connaissances et des moyens de prévention de manière générale et aujourd’hui, en particulier, sur la santé affective et sexuelle. On espère que cette journée aura un impact, c’est-à-dire qu’elle permettra une baisse des comportements à risques et des infections sexuellement transmissibles », poursuit le docteur Vincent.

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