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    Nord
  • | Crée le 03.09.2018 à 04h26 | Mis à jour le 03.09.2018 à 04h26
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    Nord. Vingt-cinq ans après une première expédition scientifique, l’opération « La Planète revisitée en Nouvelle-Calédonie », lancée par le Muséum national d’histoire naturelle a pris ses quartiers vendredi dans le bâtiment des ex-Pêcheries du Nord.

    Dès 17 heures, vendredi, le bâtiment des ex-Pêcheries du Nord a repris vie avec l’arrivée des invités de l’équipe scientifique du programme « La Planète revisitée en Nouvelle-Calédonie ». Ce programme d’expédition du Muséum national d’histoire naturelle a été confié à une équipe tournante de quarante-cinq scientifiques professionnels et amateurs de onze nationalités différentes : Japon, Brésil, États-Unis, Europe, Philippines, Australie… « L’objectif de notre mission est un inventaire de biodiversité marine ciblé sur deux groupes d’animaux très riches en espèces - mais souvent négligés dans les inventaires, car trop compliqués, trop difficiles - les mollusques (coquillages, microcoquillages, limaces de mer, etc.) et les crustacés (crabes, crevettes, Bernard l’ermite, etc.) dont il y a des milliers d’espèces », mentionne Philippe Bouchet, professeur au Muséum national d’histoire naturelle de Paris et chef d’expédition.


    Un record du monde

    Pourquoi Koumac ? « C’est un retour, c’est Koumac 2. En 1993, nous étions une quinzaine de scientifiques basés à la maison commune de la tribu de Wanap. Malgré nos petits moyens par rapport à ce que nous disposons actuellement, nous avons quitté Koumac avec des chiffres d’inventaire réalisé qui ont crevé le plafond », se rappelle le chef d’expédition.

    Depuis, Koumac détient le record du monde du nombre d’espèces de mollusques sur un espace récifal inventorié. Selon Philippe Bouchet, Koumac n’est pas un endroit exceptionnel mais les moyens humains déployés, à cette époque, ont été exceptionnels.

    « Le retour sur Koumac vingt-cinq ans après est motivé par le fait qu’entre-temps sur le plan technologique, il y a eu des progrès phénoménaux liés par exemple au séquençage de l’ADN. C’est devenu aujourd’hui quelque chose de très facile d’emploi sur le plan scientifique. Nous allons ainsi prendre la signature ADN à toutes les espèces échantillonnées dans le lagon de Koumac », commente Philippe Bouchet.


    Une expédition fondatrice

    Ce retour sur Koumac est également motivé par le développement de l’imagerie numérique qui n’existait pas lors de la première expédition à Koumac. « Aujourd’hui, avec l’imagerie numérique, on revient d’expédition avec cent fois plus de photos d’animaux vivants qu’il y a vingt-cinq ans », admet le chef de mission.

    Ce qui a également motivé les scientifiques à revenir à Koumac, c’est qu’en 1993, Koumac a été une expédition fondatrice. « C’était la première expédition de cette nature que nous faisions dans le Pacifique avec des résultats qui ont comblé les attentes. On a appris en termes de stratégies d’échantillonnage, de façons de travailler, etc., et, maintenant, on sait faire mieux. En septembre, cette année, des cueilleurs - chasseurs vont plonger et ramener un petit nombre d’organismes. L’année prochaine, au mois de septembre, une deuxième partie de l’expédition va faire des récoltes en vrac, comme en 93. Ce que nous allons faire en septembre cette année et l’année prochaine va servir de référence mondiale », affirme Philippe Bouchet.


    L’équipe scientifique dispose de matériels de plongée, d’appareils photographiques pour les plongées et le laboratoire où sont également installées des loupes binoculaires. Elle dispose de ses propres embarcations et de celles mises à disposition par des organismes, des associations, des bénévoles de la province Nord ainsi que l’Amborella, le navire des Affaires Maritimes pour l’étude à l’extérieur de la barrière récifale.

    La qualité de la mission repose plus spécifiquement sur le savoir-faire des scientifiques. Une partie de l’équipe travaillera dans l’eau en plongée ainsi qu’à marée basse. Une autre partie sera affectée au travail en laboratoire, une autre sera à cheval sur les deux activités.

    La zone d’activités s’étendra sur le lagon de Koumac et de Kaala-Gomen jusqu’à la passe de Deverd, la barrière récifale et les îlots jusqu’à Paagoumène. Une autre partie de la zone d’études se situera sur le Diahot depuis Bondé - en amont du pont - jusqu’à l’embouchure et Pam.

    Un point auquel s’attache l’expédition est de savoir quels sont les changements intervenus en vingt-cinq ans sur le lagon de Koumac. « Personnellement je ne m’attends pas à voir des changements importants parce qu’il y a peu de monde », anticipe le chef de mission.

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    La mairie de Koumac, soutenant l’expédition, a entrepris des travaux de réhabilitation du bâtiment des Pêcheries et de ses abords. « Nous avons été approchés, il y a plus d’un an, par Sébastien Faninoz, chargé d’expédition, qui nous a demandé s’il était possible d’installer le PC de l’expédition « La Planète Revisitée en Nouvelle-Calédonie » sur Koumac. C’est tout naturellement que nous avons accepté », confie Antonio Martin, 2e adjoint en charge de l’aménagement et de l’urbanisme. « Il sera très intéressant pour la commune de voir les résultats. C’est pour cette raison que le maire, Wilfrid Weiss, et tout le conseil municipal apportent un soutien total à cette expédition. »

    « Nous avons pensé redonner vie à notre ancienne pêcherie jusqu’alors fermée. Nous sommes actuellement en fin de phase de réhabilitation du bâtiment », ajoute Antonio Martin. Une grande partie de la toiture fortement endommagée par l’air salin a été changée, le réseau électrique, devant être plus approprié aux travaux de l’expédition, a également été refait et adapté à la demande, passant de 380 volts à 220 volts.

    Des bonnes volontés

    « L’expédition utilisant du matériel coûteux, une partie du personnel de la mission restera sur les lieux. Trente-quatre personnes seront logées au centre d’hébergement Riquet-Bailly mis gracieusement à leur disposition par la commune », précise le 2e adjoint.

    La SMGM (Société minière Georges-Montagnat) a également joué le jeu en déplaçant une grosse partie de sa batellerie sur Karembé. La SNSM de Koumac a fait de même en mettant ses bénévoles et son embarcation à disposition de l’équipe de l’expédition. Le service des pêches de la province Nord fera de même avec l’embarcation des gardes nature ainsi que le club de voile les Toiles du Lagon et des bénévoles de Koumac, soit une dizaine d’embarcations.

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