L’association Yagtchelawo (le chemin du savoir, en langue) a été créée en 2001 pour assurer le transport des élèves fréquentant certains établissements scolaires, notamment ceux du privé, la loi n’obligeant pas la province à prendre en charge ce type de transport. Au fil des ans, face au succès remporté, est venu se greffer le transport des élèves du secteur public.
« En 2011, 225 élèves étaient inscrits auprès de l’association, ce qui représentait une forte augmentation, dûe à une meilleure connaissance de l’existence de l’association, à la qualité du service, et à l’adhésion également des élèves de Voh », explique Éric Gravina, membre du bureau sortant. L’an passé, l’effectif le plus important était celui fréquentant les établissements de Bourail, avec 118 élèves. Le groupe scolaire de Baganda venait en deuxième position avec une soixantaine d’élèves, puis les établissements scolaires de Nouméa-Païta, de Voh et de Koné. Les départs de la gare routière sont programmés le dimanche en direction de Païta (13 heures), Nouméa (13 heures) et Bourail (15 heures). Le maintien de la ligne jusqu’au collège de Tiéta, à Voh, reste à confirmer. Aussi, les lignes Koumac-Baganda et Koumac-Koné seront désormais gérées directement par les établissements scolaires. Le transport jusqu’à la gare routière des élèves de Poum et Ouégoa est organisé par les communes.

Un budget de 13 millions

« Nous essayons de faire des lignes directes pour que les élèves soient transportés dans de bonnes conditions. Ces lignes sont confiées à des transporteurs historiques, avec qui nous avons l’habitude de travailler », précise Marie-Christine Hannequin, trésorière de l’association. Yag Tchelawo fonctionne avec un budget d’environ 13 millions, alimenté par les parents (50%) et par des subventions du vice-rectorat (25%) et des communes (25%). Confrontée à un problème récurrent d’impayés, qu’elle a réglé en partie en instaurant un systèmes de cartes prépayées, la trésorière pointe encore le cas « des élèves présentant leur examen en fin d’année et qui ne paient pas la dernière période scolaire, sachant qu’ils ne reviendront pas l’année prochaine ».
Eric Gravina ajoute : « La gestion tant financière que matérielle devient lourde pour des bénévoles. Nous avons proposé aux parents entrant dans le bureau de s’occuper d’une destination. »