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    Nord
  • Sarah Maquet | Crée le 20.12.2019 à 04h26 | Mis à jour le 05.08.2020 à 03h45
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    L’internat de l’école primaire de l’Immaculée de Koné fermera à la rentrée. Photo Karine Maurel
    Nord. A cause d’une baisse de subventions et d’effectifs, la Ddec ferme ses internats des écoles primaires de Bondé à Ouégoa, Ouaré à Hienghène, Nekliaï à Poya et de l’Immaculée de Koné.

    Hier, le ton de Karen Cazeau, à la tête de la Direction diocésaine de l’enseignement catholique (Ddec), était grave et pesant. Le but de sa déclaration : annoncer la fermeture des quatre internats du premier degré de la Ddec en province Nord et alerter sur les difficultés budgétaires de l’enseignement catholique. « Toutes collectivités confondues, nous avons perdu 406 millions de francs de subventions provinciales entre 2015 et 2019, dont 278 millions en moins de la province Nord. » La fermeture des quatre internats (des écoles Bondé à Ouégoa, Ouaré à Hienghène, Nekliaï à Poya et de l’Immaculée de Koné) est, selon la directrice, la seule façon d’éviter, pour l’instant, des licenciements économiques. « La Ddec n’a pas souhaité ces fermetures, c’est une première historique. Je pense à la colère des parents et au désarroi du personnel car certains devront quitter leur région. »


    table ronde demandée

    Hier, à l’issue de l’assemblée de province, Yannick Slamet, deuxième vice-président de la province Nord, a réagi. « Nous sommes surpris car jusqu’à présent, la Ddec ne nous avait pas fait part de ce positionnement. On subventionne la Ddec. Compte tenu des contraintes budgétaires, il y a eu une baisse. Faire une fermeture systématique des établissements du Nord, c’est aller vite en besogne. Cela mérite discussion. » Une discussion également demandée par Karen Cazeau. « La province Sud a déjà annoncé une baisse de subventions de 120 millions pour l’année 2020, nos structures en province Sud pourraient donc également être affectées, c’est pourquoi nous demandons au plus vite une table ronde de tous nos bailleurs de fonds. » Karen Cazeau a conclu sa déclaration en se demandant s’il existait, sur le territoire « une volonté politique d’avoir une école unique, ou une volonté inavouée de mettre à mal la structure de l’enseignement catholique ».


    13 500 élèves à la DDEC

    La directrice a également rappelé la place de l’enseignement catholique en Nouvelle-Calédonie, avec sa première école ouverte en 1858. L’enseignement catholique compte aujourd’hui environ 13 500 élèves, dont 1 200 internes et 1 700 personnels dans 11 structures, dont 60 établissements scolaires.

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