azerty

azerty

qwerty

qwerty

    Nord
  • Sylvain Amiotte | Crée le 01.06.2012 à 03h00 | Mis à jour le 24.07.2016 à 00h46
    Imprimer
    « Aujourd'hui, le coût et le délai du transport sont très pénalisants pour nos clients du Nord », explique Cédric Dedieu, chef du projet de nouvelle usine Bluescope.
    Déjà implanté à Nouméa, le poids lourd des constructions métalliques a opté pour la construction d'une seconde usine, dans le Nord. Un projet qui pèse 650 millions de francs et qui verra l'embauche de treize salariés d'ici son ouverture en février prochain.

    Voilà un nouveau signe fort du développement du Nord. Le spécialiste de l’acier Bluescope steel, poids lourd du marché des tôles et profilés à destination du bâtiment (avec son concurrent CFP), construit depuis janvier une nouvelle usine à Koné, au bord de la RT1, à proximité du rond-point de la province Nord (lotissement des Lilas).
    Un projet mûri depuis une dizaine d’années et qui répond à une volonté « d’accompagner la croissance de la zone VKP et du Nord », souligne Cédric Dedieu, chef du projet. Ainsi, la future usine fabriquera, à partir de bobines d’acier importées, les mêmes produits que celle de la baie de Numbo, à Nouméa (ossatures de docks et de maisons, tôles de couverture et de bardage, accessoires de finition…).

    Transport. « Aujourd’hui, on fournit nos clients du Nord à partir de Nouméa, avec deux inconvénients de taille pour eux : le coût et le délai du transport, sachant que nous avons parfois de très grosses pièces et que les camions ne sont pas toujours disponibles, explique Cédric Dedieu. Avec la nouvelle usine, nous leur proposerons les mêmes prestations qu’à Nouméa, à savoir une fabrication sous 24 heures et une livraison sous 48 heures, aux mêmes prix qu’à Nouméa. »
    Une présence qui facilitera aussi la relation commerciale et la réactivité : « Aujourd’hui, nos clients sont obligés de descendre à Nouméa pour savoir ce qui leur convient. » D’où un potentiel de croissance jugé « énorme », sachant que le marché local, dopé par une très forte demande en logements, représente aujourd’hui « un peu plus de 10 % » des 5 500 tonnes d’acier traitées chaque année par Bluescope steel.

    Rééquilibrage. Vu le montant du projet, 650 millions (dont 60 % de double défiscalisation), Bluescope met en avant sa « réelle volonté de jouer la carte du rééquilibrage Nord-Sud », affirme Cédric Dedieu. « Le plus dur a été de convaincre notre maison-mère en Australie. Vu la longueur du retour sur investissement, même avec la défisc’, nous aurions pu continuer à fonctionner comme aujourd’hui, ou bien installer une simple plate-forme de stockage, sans valeur ajoutée. Au lieu de ça, nous avons choisi une vraie usine de transformation, qui permettra aussi une transmission de compétences aux entreprises de construction locales. » Et la création de treize emplois dès l’ouverture de l’usine en février 2013 (48 à Nouméa aujourd’hui), dont sept feront l’objet d’un recrutement spécifique par contrat de qualification (notre encadré). Prévue sur 1 700 mètres carrés (3 000 à Nouméa), l’usine de Koné a été conçue pour accueillir une production correspondant à 20 salariés. Un agrandissement de la structure est déjà envisagé à plus long terme.
     

    Le chiffre : 2

    C’est, en milliards de francs, le chiffre d’affaires de la société Bluescope acier Nouvelle-Calédonie, détenue à 70 % par la maison-mère australienne Bluescope Steel et à 30 % par des actionnaires locaux.

    Six mois de formation

    Sur les treize postes créés par Bluescope à Koné, cinq emplois de cadres administratifs et commerciaux suivront la voie de recrutement classique. Dans un souci de développement local, et pour avoir une équipe pleinement opérationnelle dès l’ouverture de l’usine, les sept postes d’ouvriers (chargement et opérateurs machines) feront l’objet de contrats de qualification de six mois, avec le soutien de la province Nord. Ils seront pourvus par des demandeurs d’emploi du Nord (6 mois de résidence minimum), en cours de recrutement. Dès le mois d’août, ils suivront à Nouméa une formation technique créée sur mesure par l’AFBTP (association de formation du BTP), qui comportera également une partie terrain, sous la houlette de plusieurs employés de l’usine Bluescope de Numbo, désignés comme tuteurs. A l’issue de ce chantier-école, les stagiaires, rémunérés et logés par l’entreprise, auront un niveau bac et enchaîneront par un CDI. « Cette formule est un challenge pour nous. Mais c’est d’abord un choix, notre objectif étant de pérenniser nos emplois dans le Nord, sachant qu’à Nouméa, l’ancienneté moyenne des salariés est de 12 ans », souligne Sandrine Piriou, responsable des ressources humaines.

    MERCI DE VOUS IDENTIFIER
    X

    Vous devez avoir un compte en ligne sur le site des Nouvelles Calédoniennes pour pouvoir acheter du contenu. Veuillez vous connecter.

    J'AI DÉJA UN COMPTE
    Saisissez votre nom d'utilisateur pour LNC.nc | Les Nouvelles Calédoniennes
    Saisissez le mot de passe correspondant à votre nom d'utilisateur.
    JE N'AI PAS DE COMPTE

    Vous avez besoin d'aide ? Vous souhaitez vous abonner, mais vous n'avez pas de carte bancaire ?
    Prenez contact directement avec le service abonnement au (+687) 27 09 65 ou en envoyant un e-mail au service abonnement.
  • DANS LA MÊME RUBRIQUE
  • VOS RÉACTIONS
    Contenus Locaux Sponsorisés










rigthbanner

rigthbanner