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    Nord
  • Xavier Heyraud | Crée le 15.12.2011 à 03h00 | Mis à jour le 23.07.2016 à 23h41
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    Les acteurs se sont réunis mardi après-midi autour des plants d'Albert Bealo, à la tribu de Tendo.
    Les acteurs d'un projet de reforestation engagé dans plusieurs tribus de Hienghène sont réunis depuis le début de la semaine pour partager leurs expériences. Une opération pilotée par la province et animée par l'Association pour le développement de Hienghène.

    Depuis quelques années, les initiatives orientées vers le reboisement et la reforestation se multiplient à Hienghène. Afin d’accompagner ces initiatives, la province Nord, via le service du milieu et des ressources terrestres (SMRT), a initié une opération pilote de reforestation qui concerne plusieurs tribus de la commune. Tous les acteurs de ce projet se sont réunis la semaine dernière pour partager leur expérience.
    « Les reboisements au titre de bois de service ou de bois d’œuvre existent depuis les années 70 sur Hienghène, explique Martin Brinkert, chef du district est du SMRT. Le code de développement de la province Nord a permis de cadrer le financement et les modalités de mise en œuvre de ces plantations pouvant être subventionnées. » Ce type de reboisement a une visée principalement économique.

    Environnement. « Depuis 2009, des initiatives sont nées pour la protection de bassins versants, comme au captage d’eau potable de Bas-Coulna, poursuit Martin Brinkert. Cette opération pilote s’articule autour de quelques projets très localisés. L’objectif principal est le retour de la forêt sur des zones bien identifiées. Un plan plus global sera envisagé par la suite. »
    Cette nouvelle orientation de « reboisement environnemental » veut favoriser le retour de la forêt et vise notamment le maintien des espèces et de l’humidité ainsi que la lutte contre l’érosion.
    « L’Association pour le développement de Hienghène (ADH) a nommé cette opération Kuc-We-Marip (forêt, eau, vie) afin d’élargir les perspectives d’actions. En effet, de multiples actions permettent le retour de la forêt comme, par exemple, accompagner la régénération naturelle, lutter contre les cerfs, les cochons, le feu, les espèces envahissantes… Notre objectif est de faire revenir la forêt dans des endroits jugés opportuns par la population, mais aussi où ça semble prioritaire pour la préservation de l’environnement. » Il est prévu que l’action soit cantonnée, au départ, aux tribus avec, pour chacune une pépinière et des plantations. Pourquoi parler d’opération pilote ? « Car cela n’existe pas encore à l’échelle de la province Nord, répond Martin Brinkert. Il n’y a pas encore de cadrage technique et financier établi, c’est en cours. On imagine et on teste un dispositif. »

    Expériences. Fin novembre, les gens de Hienghène sont allés à la tribu de Gohapin, à Poya, pour observer l’opération de reboisement menée depuis plusieurs années par Denis Meandu-Poveu en partenariat avec le WWF. Depuis lundi, c’est le référent de Gohapin qui sillonne les tribus de Hienghène afin de rencontrer les acteurs chez eux et de partager son expérience (lire par ailleurs). Durant quatre jours, tous les acteurs du projet ont ainsi parcouru Tao, Tanghène, Tiendanite, Tendo, Bas-Coulna et Ouayaguette, pilotés par les techniciens de la DDEE. Des journées riches en confrontations d’expériences. Julien Couhia, pépiniériste provincial à Tiendanite, était également en visite chez les porteurs de projets. Mardi, après avoir visité la pépinière provinciale de Tiendanite, les acteurs se sont rendus à Tendo, chez Albert Bealo, pour découvrir ses plants et l’emplacement de sa future pépinière. Puis, tout le monde est parti à l’assaut de la montagne afin d’identifier les espèces végétales du bassin-versant. Rendez-vous courant 2012 pour constater l’avancement de l’opération.

    Questions à… Denis Meandu-Poveu, pépiniériste à Gohapin (Poya)

    « Il faut de la patience »

    Que pensez-vous du projet que vous découvrez à Hienghène ?
    Même s’ils n’en sont qu’au tout début du projet, je pense qu’ils peuvent réussir à condition de trouver les bonnes personnes, les bonnes espèces… Je suis là pour les aider, les orienter et les conseiller par rapport à l’expérience de reforestation de Gohapin.

    Quelles recommandations principales faites-vous ?
    Quand j’ai débuté en 2000 à la tribu, il a fallu attendre six ans pour obtenir un très bon résultat. Il faut donc de la patience et, je le répète, trouver les bonnes personnes référentes pour mener ce type de projet à terme.

    Voyez-vous des différences entre votre expérience et le projet de Hienghène ?
    Oui, il y en a bien sûr. A eux d’adapter ce que je peux leur dire. D’autant qu’il y a une grosse différence entre ici et Gohapin. Chez moi, le projet de reforestation était à l’échelle d’une tribu, ici, il est à l’échelle communale. S’ils ont besoin d’aide, je serai toujours là.

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