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    Monde
  • | Crée le 31.05.2016 à 15h10 | Mis à jour le 31.05.2016 à 15h10
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    Istanbul, dimanche 29 mai. Des centaines de milliers de personnes se sont rassemblées dans le quartier de Yenikapi, au sud de la Corne d’Or, et ont entonné l’hymne national turc en agitant d’immenses drapeaux. Photos AFP
    Turquie. Plus d’un demi-millénaire après, les grandes bombardes qui ont éventré les murailles de Constantinople tonnent à nouveau… Les Turcs fêtaient dimanche le 563e anniversaire de la « conquête » de la capitale byzantine.

    Des événements étaient organisés partout en Turquie pour célébrer la prise, en 1453, de Constantinople par le sultan ottoman Mehmet II dit « le Conquérant ». Mais les plus spectaculaires étaient ceux organisés dans la ville même où se déroulèrent les combats, aujourd’hui baptisée Istanbul.

    Des centaines de milliers de personnes se sont rassemblées dans le quartier de Yenikapi, et ont entonné l’hymne national turc, agitant d’immenses drapeaux. La foule a été régalée par les acrobaties d’un escadron de l’armée de l’air turque. Un feu d’artifice géant, une reconstitution de la prise de la ville en 3D ou encore un concert donné par un orchestre militaire ottoman de 563 musiciens devaient suivre, conformément au programme du gouvernorat d’Istanbul.


    Splendeur passée

    Un important dispositif de sécurité a été déployé, la Turquie ayant été secouée cette année par plusieurs attentats attribués au groupe Etat islamique ou aux rebelles kurdes.

    Un sous-marin, une frégate, cinq hélicoptères, 9 000 policiers, dont 40 tireurs d’élite, et des dizaines de chiens renifleurs ont ainsi été mobilisés.

    Depuis l’arrivée au pouvoir du Parti de la justice et du développement (AKP, islamo-conservateur), en 2002, les autorités turques, accusées de néo-ottomanisme, multiplient les références au passé impérial. A son apogée, la Sublime Porte a régné sur un territoire s’étirant des environs immédiats de Vienne au golfe d’Aden.

    « Je salue toutes nos capitales sœurs, de Sarajevo à Bakou », s’est exclamé, dans un discours à Istanbul, le président Recep Tayyip Erdogan, qui mène une diplomatie active dans les pays de l’ancien espace impérial. « D’ici à 2023, nous ferons de l’héritière de “l’homme malade?? d’il y a 100 ans l’une des dix plus grandes économies mondiales, a-t-il assuré, faisant allusion au surnom donné dès le XIXe siècle par les capitales européennes à l’Empire ottoman déclinant. C’est ce qui sied aux petits-enfants du Conquérant. »

    Recep Erdogan a par ailleurs estimé que plusieurs problèmes auxquels est actuellement confrontée la Turquie, comme la reprise des combats contre les rebelles kurdes dans le sud-est de son territoire (lire ci-contre), étaient le fait de ceux qui « n’ont pas fini de régler leurs comptes » avec le pays depuis la conquête de Constantinople.


    Promesse de démocratie

    Le président turc a en outre annoncé l’inauguration, fin août, du troisième pont sur le Bosphore, actuellement en construction et auquel a été donné le nom du sultan Selim Ier, fossoyeur au XVIe siècle de quelque 40 000 alévis, une minorité musulmane libérale.

    En attendant, le nouveau Premier ministre, Binali Yildirim, a déclaré dimanche à la Grande assemblée nationale de Turquie : « Nous sommes le gouvernement de 79 millions » de Turcs, promettant de « mener la démocratie plus loin encore ».


    Repères

    Erdogan contre les « athées » du PKK

    Samedi, le président Recep Tayyip Erdogan s’est engagé à mener « jusqu’au bout » les opérations militaires contre le Parti des Travailleurs du Kurdistan (PKK). « N’ont-ils pas détruit nos mosquées ? Ces gens-là sont des athées […] Ils n’agissent pas en fonction de nos valeurs », a lâché le président dans un discours empreint de rhétorique religieuse à Diyarbakir, grande ville du sud-est en majorité kurde. « Si nos frères kurdes croyants, pieux et vertueux ne prennent pas leur place dans cette lutte jusqu’à la fin, alors ce sera difficile », a poursuivi le président islamo-conservateur turc.


    Chantage aux migrants

    Le président turc a averti l’Union européenne que le Parlement turc bloquerait la mise en œuvre de l’accord sur les migrants si aucun progrès n’était fait concernant l’exemption des visas pour ses compatriotes. Ces remarques interviennent sur fond de dégradation ces dernières semaines des relations entre Ankara et Bruxelles, notamment au sujet du blocage sur les visas et de la situation des droits de l’homme en Turquie, où Recep Tayyip Erdogan cherche à renforcer son pouvoir. Si aucun résultat n’est obtenu sur les visas d’ici au 30 juin, « aucune décision, aucune loi dans le cadre de l’application de l’accord de réadmission (des migrants) ne sortira du Parlement de Turquie », a-t-il déclaré.

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