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    Koumac
  • LNC | Crée le 15.10.2010 à 05h35 | Mis à jour le 23.07.2016 à 20h11
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    Une foule très nombreuse, composée de personnes de toutes ethnies et de tous horizons, s'est rassemblée, hier, au cimetière de la tribu de Wanap, pour rendre un dernier hommage à Jacinthe, 24 ans, décédée ce week-end sous les coups de son concubin.

     

    Hier matin, à la tribu de Wanap, régnaient tristesse et pleurs autour du cercueil couvert de fleurs de Jacinthe. La jeune de femme de 24 ans est décédée, ce weekend, des suites des blessures infligées par son concubin. Si la colère grondait dans les coeurs face à ce drame qui a arraché à sa famille une jeune femme pleine de vie, on a pu entendre dans l'assistance ces paroles d'apaisement et de sagesse : « La vengeance n'est pas de ce monde, c'est l'affaire de Dieu. Il est là-haut pour veiller au salut de nos âmes. »
    Une foule très importante, composées de personnes de toutes les communautés, est venue témoigner son affection et sa compassion à la famille si durement touchée. Après le culte, qui s'est déroulé dans la maison d'un tonton, un long cortège s'est dirigé vers le cimetière de la tribu de Wanap, pour rendre un dernier hommage à Jacinthe.
    Afin de permettre aux employés des services administratifs et techniques et de la médiathèque d'assister aux obsèques de la jeune défunte, fille du deuxième adjoint, le maire, Wilfrid Weiss, avait préconisé la fermeture exceptionnelle de la mairie. L'antenne de Koumac de la Mission locale d'insertion des jeunes (MLIJ) de la province Nord, où travaillait Jacinthe, en a fait de même.

    Il y a très peu de structures qui puissent nous apporter de l'aide pour avancer dans le problème.

    Arrivée au cimetière, la foule a assisté avec beaucoup d'émotion aux allocutions, avant que le cercueil soit mis en terre et que chacun y jette une fleur en témoignage de son affection.
    Cette tragédie a suscité des réactions au sein de la communauté, notamment de la part d'un groupe de femmes de l'hôpital Paula-Thavoavianon. « Nous sommes encore sous le choc. Ce que nous désirons montrer , c'est la solidarité qui existe entre toutes les femmes et aussi porter un message entre Koumac, qui est le lieu où notre jeune femme habitait, et les autres communes qui ont peut-être besoin aussi d'un soutien, d'un espoir. Nous voulons montrer que toute la communauté féminine dit stop. Pourquoi ne pas faire une marche, un relais à pied, à vélo ou à cheval, peu importent les moyens, pour arriver de Koumac jusqu'à la province et y rencontrer les élus, leur faire part du désespoir de chacun et apporter aux populations des villages que nous traverserons tout notre soutien. Ici, à l'hôpital, nous sommes souvent confrontées aux problèmes de violences. Il y a très peu de structures qui puissent nous apporter de l'aide pour avancer dans le problème », argumente une représentante de la condition féminine de Koumac et des communes alentour, qui préconise la mise en place d'une structure qui puisse accueillir les femmes et les jeunes filles se trouvant confrontées à ces violences inacceptables.

    Le combat commence à l'école

    Wilfrid Weiss, le maire de Koumac, n'admet pas ce type de violences infligées aux femmes. « Il faut faire un gros travail auprès de notre jeunesse. Il est vrai qu'il existe de nombreuses associations qui oeuvrent en ce sens. Mais je pense que, dès l'école, il faut informer, les jeunes filles notamment, sur le fait de ne pas accepter ces violences. Il faut également envisager un travail auprès des garçons sur le respect en général et bannir la violence des comportements. Nous avons vu ce qu'il s'est passé à Nouméa dans les établissements scolaires. Cette violence ne vient pas de l'intérieur d'un établissement, elle vient de l'extérieur. » Pour le maire, il faut aussi que les enfants comprennent que des lois et des protections existent et qu'il faut y faire appel. « Au collège de Ouégoa, les filles de l'internat hésitent à rentrer chez elles le week-end lorsqu'elles savent qu'il va y avoir un coup de fête ou une kermesse… Certaines m'ont dit que lorsqu'elles étaient au courant de la tenue de ce type de manifestation, elles préféraient aller se cacher dans les brousses et dormir dehors pour ne pas avoir à subir des viols ou des violences… C'est un véritable fléau », a ajouté le maire.

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