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    Justice
  • D.M. (Agence de presse GHM) | Crée le 15.04.2010 à 10h50 | Mis à jour le 23.07.2016 à 19h55
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    La première journée du procès d'assises en appel de Manuel Vilabril-Ferreira s'est déroulée lundi à Paris. Cet homme de 62 ans a été condamné, en mai 2008 à Nouméa, à vingt ans de réclusion criminelle pour le meurtre de sa maîtresse, une Antillaise de 33 ans.

    L'homme de 62 ans est tout petit. Au point qu'assis dans le box on n'en aperçoit que le visage et le crâne dégarni. Manuel Vilabril-Ferreira a été condamné en mai 2008 à vingt ans de réclusion criminelle pour le meurtre en 2004, à Nouméa, de Nadia Athanase, une Martiniquaise dont il était l'amant. Il engage toute cette semaine une dernière bataille pour tenter de retrouver la liberté. Elle se déroule à Paris, puisque aucune des parties n'a plus de lien avec la Nouvelle-Calédonie. L'accusé a été transféré à la prison de la Santé en décembre 2008.
    Trois membres de la partie civile, la mère et deux des frères, sont présents ce lundi lors de la première audience avec leurs deux avocats du barreau de Guadeloupe. Du côté de l'accusé, pas moins de trois avocats, dont le Calédonien Me Milliard. Cette semaine doivent être entendus cinq experts et treize témoins, dont certains par visioconférence.
    Dans la matinée de ce lundi, la personnalité de l'accusé est dépeinte au jury qui vient d'être tiré au sort (10 femmes, 2 hommes). Travailleur, réservé, voire effacé, mais aussi « trop gentil », d'après son ex-femme et sa fille. Toujours prêt à donner un coup de main aux amis ou à prêter de l'argent. Manuel Vilabril-Ferreira était tombé amoureux de Nadia Athanase à Paris en 2000. Pour elle non plus il ne comptait pas l'argent. Il la considérait comme sa compagne, même quand elle a décidé de partir en 2002 en Nouvelle-Calédonie pour fuir ses dettes.
    Didier Hilaire, commandant de police à la direction de la sécurité publique à Nouméa, a été entendu et mis à mal à plusieurs reprises par la présidente de la cour et par la défense. C'est le fait marquant de cette première audience. Nadia Athanase était une femme dynamique, salariée à mi-temps d'une entreprise médicale et gérante de deux sociétés. La police aurait pu s'intéresser à l'une des sociétés de plus près. Mais elle ne l'a pas fait.

    Pour nous, sa culpabilité est évidente et je le démontrerai dans ma plaidoirie.

    Nadia Athanase voulait racheter les parts des deux associées. Mais l'une d'elles, résidant à l'étranger, a proféré des menaces de mort à son encontre. Une première fois en 2002, contre son associée. Une seconde fois en direction de Nadia Athanase. C'était quinze jours avant le meurtre. « Pourquoi n'avez-vous pas suivi cette piste, sachant qu'en plus elle (l'auteure des menaces) a un fils violent ? », demande la présidente Joëlle Bigourdan. « Nous n'avons pas retenu cette hypothèse de travail », répond simplement Didier Hilaire. Maître Delarue repose la question quelques minutes plus tard. Le policier fait la même réponse. L'avocat hausse le ton : « Pourtant un couple de témoins vous a également rapporté ces menaces… » Le policier n'en a pas souvenir. La présidente et l'avocat de la défense s'étonnent aussi que le siège conducteur de la voiture dans laquelle a été retrouvé le corps de la victime ait été en position arrière maximum alors que Manuel Vilabril-Ferreira mesure 1,57 m. Hésitant, Didier Hilaire suppose que cela vient peut-être des policiers eux-mêmes.
    La partie civile ne réagit pourtant pas. « Ça n'allait pas contre nous. Pour nous, sa culpabilité est évidente et je le démontrerai dans ma plaidoirie », souligne Engerbert Hodebar.
    Quand une photo de la victime, visage tuméfié, langue pendante, est montrée grâce à un visio-projecteur, la mère, les yeux rouges, se met les mains devant la bouche et l'un de ses fils la prend par l'épaule. « Elle a été massacrée », lâche le policier.

    D.M. (Agence de presse GHM)

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