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    Îles
  • De notre correspondante, Sophie Mendes | Crée le 23.02.2017 à 04h25 | Mis à jour le 23.02.2017 à 08h37
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    Le collège a invité des intervenants de la Ligue des droits de l’homme (LDH), du comité Education à l’égalité à l’école (EEE) du vice-rectorat ainsi que des services de la famille et de la femme de la province des Iles. Photos S.M.
    Maré. Le collège de La Roche a organisé des ateliers conférences auprès des jeunes afin de faire évoluer leur manière de comprendre et d’accepter les différences.

    Pour amener les élèves à faire évoluer leur manière d’appréhender les différences, la Ligue des droits de l’homme (LDH) a proposé jeudi dernier un atelier jeu animé par son président Elie Poigoune, et Catherine Brengard, enseignante qui a récemment rejoint l’association. « Nous préférons en général "mettre une graine dans la tête des participants" pour leur faire se poser des questions, plutôt que de transmettre des connaissances factuelles », ont-ils expliqué.

    A l’écoute d’affirmations classées par thématique de discrimination, les élèves ont dû se positionner d’un côté ou de l’autre d’une ligne centrale marquée au sol. Chaque côté de la ligne représentant son accord ou son désaccord avec les affirmations énoncées par l’animateur. Parmi elles, « les filles préfèrent cuisiner et faire le ménage », « les riches sont plus heureux », « les Blancs et les Noirs ne pourront jamais être d’accord » ou encore « les gros sont les plus gourmands ».

    Si le jeu a poussé les élèves à s’écouter et à admettre que tous n’avaient pas le même point de vue, l’exercice a clairement révélé leur difficulté à se positionner individuellement. En se regroupant naturellement les filles d’un côté, les garçons de l’autre, ils bougeaient collectivement vers l’un ou l’autre des côtés de la ligne. A l’issue du jeu, quelques jeunes ont néanmoins réussi à exprimer « la peur d’une position individuelle », « la peur du regard des autres » ou encore « la difficulté à exprimer une opinion personnelle ». Tous ont dit avoir apprécié un jeu qui leur a permis de s’exprimer, de réfléchir et de partager.

     

    Feuille rose ou bleue ?

    En parallèle de cet atelier, Véronique Lehoullier Mollot, créatrice du comité Education à l’égalité à l’école (EEE) du vice-rectorat en 2014, animait une conférence sur le thème « tous différents, tous égaux en droit », rejointe l’après-midi par le consul d’Australie, partenaire du comité (voir ci-contre).

    Invités à prendre une feuille de papier rose ou bleu avant de s’asseoir, les élèves ont naturellement démontré le conditionnement social qui oriente chaque individu dans ses attitudes. Les garçons ont majoritairement choisi la feuille bleue quand les filles ont opté pour la rose.

    En diffusant petits films et données statistiques, l’animatrice a mis en lumière l’influence de l’éducation, de la culture, des traditions et la persistance des inégalités. Les petites filles ne reçoivent pas de petits camions pour leur anniversaire ; les garçons représentent toujours 90 % des élèves des filières professionnelles bâtiment. « L’école doit être un espace qui ouvre le champ des possibles, qui offre plus de choix aux filles comme aux garçons. Elle a pour mission de faire une société de personnes heureuses et épanouies. Notre société est empreinte de modèles qui ne sont pas toujours favorables à l’égalité. Beaucoup font partis de notre histoire mais nous divisent », explique l’animatrice.

    Selon leur niveau, de la 6e à la 3e, tous les élèves, d’atelier en atelier, ont été amenés à se questionner. Murielle Magne, directrice de l’établissement, a conclu en remerciant la qualité et l’implication des animateurs. Elie Poigoune félicitera quant à lui « le nombre et la diversité des personnes invitées à intervenir auprès des élèves, qui montrent à quel point le collège veut que les élèves deviennent des citoyens libres, ouverts et responsables du vivre ensemble dans leur collège et dans la cité ».

    De petites graines semées dans l’esprit des collégiens, que d’autres actions viendront arroser tout au long de l’année, a déjà annoncé la direction de l’établissement.

     

    Les filles plus touchée

    Parce que les filles sont plus souvent les victimes des stéréotypes véhiculés dans la sphère privée comme publique, les services de la province des Iles animaient au même moment une réflexion sur les différentes formes de violences. Meri Hoacas, chargée de la famille, Rose Ngaiohni, chargée de la femme, et Merry Waikedre, conseillère en économie sociale et familiale, formaient un trinôme efficace face à des jeunes habituellement réservés, qu’elles sont parvenues à faire s’exprimer sur un sujet délicat à Maré.

    Pour faciliter l’échange et la prise de parole des élèves, les animatrices ont parié avec succès sur l’usage de la langue vernaculaire et n’ont pas hésité à féliciter chaque intervention. Après les avoir fait répondre anonymement à la question « que signifie la violence pour vous ? », le trinôme les a amenés à réfléchir aux différentes formes de violences, aux causes, aux conséquences et les a renseignés sur les structures d’aides existantes.

    Au cours de cette journée dédiée à l’acceptation des différences pour un mieux vivre ensemble, les élèves ont également été invités à visionner le film Billy Elliot, jeune adolescent qui se bat pour faire accepter sa passion pour une pratique réputée féminine, la danse. Pendant que d’autres se sont rencontrés au cours de jeux coopératifs pour faciliter la collaboration filles-garçons, d’autres encore ont profité des témoignages d’adultes venus parler de leur parcours métier et casser d’autres stéréotypes.

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