Candidat à sa succession dans la première circonscription, Gaël Yanno a visité hier les différentes institutions coutumières et publiques, avec des prises de parole au marché à Tadine et à l’annexe du Sénat coutumier de La Roche. Au cœur de son programme du jour, le député du Rump a visité l’usine d’extraction d’essences aromatiques de la SARL « Serei No Nengone », située à Wakuarori. Selon lui, « c’est l’exemple type d’un projet économique viable sur des ressources internes et écologiquement contrôlés ». L’élu soutient le principe des aides fiscales à l’investissement, dont l’usine, ouverte en 2009, avait bénéficié à hauteur de 400 millions.

L’investissement dans les îles souffre de handicaps structurels, reconnaît Gaël Yanno, liés à la double insularité ainsi qu’à un tissu de formation et de réseaux de transport et d’énergie moins denses. « C’est plus facile de créer une entreprise à Ducos qu’a Maré »,
résume-t-il, en présentant les aides économiques comme indispensables pour donner une chance de viabilité économique, rendre le risque supportable pour les organismes de crédit, et abaisser les coûts de production. « La défiscalisation souffre parfois d’une mauvaise image, mais elle est vraiment utile », appuie-t-il.

Exode. Autre thème abordé : l’exode rural, qui provoque sur les îles des fermetures de services publics, par « effet de seuil », en particulier dans l’éducation, et dont une partie grossit les squats ou accentue le phénomène de « surcohabitation » sur Nouméa. Selon le député-candidat, un développement économique diversifié doit permettre de fixer la population et être soutenu, non seulement par les aides à l’investissement, mais aussi « par un bon réseau public d’accompagnements et par une formation locale ». « Les embauches dans cette usine ont augmenté et les jeunes qui y travaillent bénéficient sur place d’une solide formation professionnelle », se félicite-t-il.