Une fête d’anniversaire hors norme à l’école maternelle Vi-Vete

Christine Lalande | Crée le 26.11.2020 à 04h34 | Mis à jour le 26.11.2020 à 04h34

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La quasi-totalité des familles se sont déplacées hier pour vivre un moment doublement historique : la première montée sur scène des petites sections et les vingt ans de l’école Vi-Vete, qui n’avait plus donné de fête dans ses murs depuis quelques années.

Païta. L’école maternelle Julisa-Vi-Vete a eu 20 ans en 2020. Pour célébrer cela, la fête de fin d’année a pris une ampleur particulière et a reçu la visite d’invités de marque.

L’école Vi-Vete, au pied de la montagne voisine à qui elle a emprunté son nom, avait mis les petits plats dans les grands, hier, pour fêter son vingtième anniversaire depuis sa toute première rentrée des classes, le 24 février 2000. Ses 145 élèves de petite, moyenne et grande section de maternelle, ses six enseignants et sa directrice depuis 2018, Varinka Song, étaient tous là pour accueillir hier matin près de 300 parents.

La cour de l’école n’avait pas connu de telle fête depuis plusieurs années, les écoles de Païta pouvant désormais disposer du confort logistique de l’Arène du Sud pour se produire, chaque année. Sur l’estrade, entre chants et danses préparés depuis le mois d’août par les élèves, est aussi monté le maire de la commune, Willy Gatuhau, qui a salué « l’engagement, au-delà d’un métier, de la communauté éducative pour la réussite des enfants de Païta ». Saisissant l’occasion de la Journée internationale pour l’élimination de la violence faite aux femmes, le maire a eu un mot pour les mères et pour les enseignantes, encore principalement actives dans les écoles. « C’est vrai qu’une maîtresse c’est un peu une deuxième maman », acquiesce Mihimana. « Parfois même les enfants pleurent parce qu’ils ne veulent pas partir, ce qui veut bien dire qu’elles font du bon travail », renchérit Elina, grand-mère d’un petit garçon entré à l’école cette année.

« Un anniversaire

exceptionnel »

« Cela restera un anniversaire exceptionnel, confie la directrice, Varinka Song, émue qu’aient été soulignés dans les discours « la lourde tâche des écoles et le nécessaire partenariat avec les parents ». Un anniversaire qui a été l’occasion de citer et de remercier les directeurs qui se sont succédé à la tête de l’école : Marie-Joëlle Recoing, de 2000 à 2004, Joëlle Kromopawiro, de 2005 à 2010, Aurélien Charuel, de 2011 à 2012, puis Sylviane Doucet, de 2013 à 2017.

La commission de l’enseignement de la mairie de Païta était aussi représentée. Aux côtés de Lionel Achard, chef du service scolaire, Maryline D’Archangelo, ancienne directrice d’école et toute première femme adjointe en charge de la vie scolaire à Païta, ne cachait pas son émotion que cette école ait déjà « vu passer » une génération d’habitants de la commune. Un arbre a été planté en souvenir de cette journée dans la petite cour qui s’est grandement embellie et arborée au fil des années, avant que parents et enfants quittent la fête en fin de matinée. A la rentrée 2022, une nouvelle étape sera franchie avec l’ouverture d’une onzième école, de 16 classes, dans le quartier de Ondémia.

Que PENSEZ-VOUS DE... l’école maternelle vi-vete ?

La création d’une école, ça n’est pas rien : c’est un lieu rassurant qui apporte beaucoup aux enfants. L’ambiance à Vi-Vete est très familiale et les générations s’y succèdent. Les parents sont très coopératifs. Toute la préparation, la décoration, l’organisation de ces 20 ans n’aurait pas pu se faire sans l’équipe qui est très unie. Il n’y a pas de différences, nous sommes tous là pour les enfants, enseignantes, personnel municipal et animatrices. La mairie a aussi été d’une grande aide. »

J’ai fait mes armes de directeur ici. On a tous envie de fêter ce genre d’anniversaire. Quand je suis arrivé, c’était une école de quartier qui commençait à se développer avec Païta nord. Il y avait cinq classes, il y en a six aujourd’hui, avec une population mélangée. Vi-Vete avait déjà une âme et une bonne équipe avec l’esprit de l’école tel que nous avons pu le connaître enfant. C’est une vraie famille. On a fait pas mal de petites améliorations qui ont continué avec mes successeurs.

Je suis là depuis l’entrée de ma fille il y a trois ans. C’est une super école avec une très bonne équipe. L’APE a été désorganisée avec la Covid-19, donc nous n’avons pas pu faire grand-chose à part la restauration. Peu de parents ont le temps de s’occuper du côté associatif mais c’est vraiment dommage car on peut organiser des choses magnifiques pour leurs enfants. J’appelle les parents volontaires à nous rejoindre à l’APE et à donner un tout petit peu de leur temps.

Je suis aide-maternelle à Vi-Vete depuis 21 ans. J’ai fait l’ouverture de l’école il y a 20 ans, et tous mes enfants y sont passés. J’ai bien l’intention d’y rester jusqu’à ma retraite dans 6 ans.

Il y a un vrai lien avec les familles, tout le monde me connaît, et les enfants c’est ma passion. Vi-Vete, c’est ma première maison, je m’y donne corps et âme. C’est une école multiculturelle, on vit avec les cultures des autres, c’est très important pour l’avenir du pays.

L’école maternelle Jean-Baptiste-Gustin a été la première à inaugurer la mise en place par la nouvelle équipe municipale d’agents polyvalents, en lieu et place de deux statuts de personnels qui existaient jusqu’à présent.

Ces personnels, à la fois assignés aux tâches de cantine et à l’entretien de l’école, ont ensuite été déployés à l’école Julisa-Vi-Vete et à l’école James-Paddon.

La refonte de cette organisation du personnel de mairie dans les écoles est synonyme de substantielles économies : 10 millions de francs par an et par école. Au nombre de dix.