Le maire de Païta, Harold Martin, l’avait déjà annoncé en juillet 2016 : « Soyons très clairs : il n’y a plus de boulevard Sud ». C’est désormais officiel. Voté à l’unanimité au dernier conseil municipal, jeudi soir, la création de cet axe (lire par ailleurs) est définitivement annulée. Le 1,2 milliard de francs nécessaire à sa réalisation va être injecté dans plusieurs projets jugés plus proches des administrés. Une initiative saluée par le groupe d’opposition municipale. « Nous sommes très heureux ! Cela va permettre un meilleur investissement financier dans la commune », souligne Frédéric De Greslan, élu Calédonie ensemble, leader de l’opposition.

Mais attention ! La volonté de désengorgement du centre-ville demeure inchangée pour la mairie. La route de l’abattoir va être réaménagée et une liaison routière sera créée sur l’axe Ziza-RT1 et des travaux d’assainissement de la voirie sont prévus dans le secteur du Mont-Mou. Ce chantier ajoutera un nouvel accès par l’est à la zone Endémia Grand Parc. Une opération de fluidification de la circulation estimée à plus de 680 millions de francs, soit quasiment deux fois moins que le coût du boulevard Sud.

Une école en 2021

Selon la mairie, à Païta, « la population augmente en moyenne de 6 % par an ». L’école Jean-Baptiste-Gustin, ouverte en 2018, affiche déjà complet. La onzième école de la commune devrait voir le jour à l’horizon 2021.

Pour les casse-cou, le chantier du skate-park, situé derrière l’Arène du Sud a déjà débuté. Il s’achèvera dans neuf mois pour un montant de 80 millions de francs.

Concernant les sportifs, plusieurs projets ont été validés. Inexistant à ce jour sur la commune, un parcours pédestre sera créé. Dans la plaine des Sports, des jeux d’eaux, des toilettes publiques et un espace de pique-nique vont être aménagés. Des sanitaires et des vestiaires seront mis à disposition des utilisateurs du stade de rugby. La construction d’un marché municipal, projet vieux de plus de vingt ans, débutera dès le premier semestre 2019. Pour la collectivité, ce nouvel établissement augmentera le nombre de « lieux de cohésion sociale ».

Dans les prochaines années, les administrés ne rouleront pas sur un boulevard Sud à 1,2 milliard de francs. Peut-être que les travaux mis en œuvre pour désengorger le centre-ville ne suffiront pas. Mais les futurs aménagements proposés par les élus municipaux compenseront, assurément, ce manque.

Aurélien Pol