Il s’est exprimé avec la sérénité qu’il défend. Louis Mapou qui repart en campagne pour le second tour des élections municipales, prévu le 28 juin, a tenu sa première conférence de presse samedi matin. Avec, pour commencer, une rapide analyse du premier tour lors duquel il a rassemblé 17,6 % des voix (lire ci-contre). « Il y a eu plusieurs éléments de satisfaction. Déjà d’avoir réussi à rassembler les indépendantistes, mais surtout la qualification au second tour d’une liste de filiation indépendantiste. Ce n’est pas rien. » Pour rappel, en 2014, avec la dispersion des voix à Païta, Louis Mapou n’avait réussi à réunir que 7,66 % des suffrages autour de son nom. Cette année-là, la participation avait atteint les 71 % au premier tour, contre 57,3 % cette fois. « Ce n’est pas digne de Païta, il faut absolument que les gens se mobilisent. Nous allons faire du porte-à-porte pour encourager les électeurs à se déplacer. »

Trois enfants de l’Océanie

Concernant le second tour, Louis Mapou s’est réjoui de la présence de trois enfants de l’Océanie. « C’est une évolution majeure et cela peut être une chance de construire quelque chose de nouveau. Car Païta a été gérée par de grandes familles “caldoches?? pendant très longtemps. Il nous est donné la possibilité de montrer comment des candidats de filiation océanienne peuvent gérer une commune de 24 000 habitants. C’est une lourde responsabilité. »

La tête de liste de « Païta, votre identité, notre richesse » a ensuite exposé les trois valeurs sur lesquelles repose son programme. « La sérénité, la stabilité et la durabilité » avec pour « ADN la multiculturalité ». « Païta doit s’inscrire dans une nouvelle phase de son histoire et notre liste est la seule à pouvoir apporter de la stabilité, car ça risque de ne pas être évident pour tout le monde avec la photographie actuelle. »

« Ne pas faire de la politique comme avant »

Pointant clairement l’alliance formée autour de l’Éveil océanien (lire par ailleurs), Louis Mapou ajoute que « la nouvelle génération doit faire attention à ne pas faire de la politique comme avant. C’est un rassemblement un peu tiré par les cheveux. Comment une telle alliance peut résister aux problèmes qu’il y a plus haut. Le seul objectif de cette liste est de dégommer le maire sortant. Mais être contre, ce n’est pas un projet. » Concernant Willy Gatuhau, le leader du Palika a tout de même glissé « qu’une procédure judiciaire était encore en cours ».

Quant à son programme, Louis Mapou a insisté sur l’urgence de créer un CCAS. « On est en retard, ce n’est même pas un débat. Il faut aussi mettre en place une caisse des écoles. » Le délicat sujet de l’accès au littoral ou celui des quatre voies pour Tontouta ont également été évoqués, mais pas seulement. « Les gens doivent se rencontrer, nous prévoyons de créer trois grosses manifestations : une fête des sports, une fête de la culture et une fête des écoles. »

L’après-midi même, son équipe partait à la rencontre des habitants pour développer ces thématiques.

stéphanie. chenais@lnc.nc