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    Grand Nouméa
  • Joanna Jullien | Crée le 06.09.2019 à 04h32 | Mis à jour le 05.08.2020 à 04h19
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    Le grand chef Clément Païta a « allumé » la ferme solaire de Kota Boré, mise en production le 1er juin. Photos J.J et Alizés Energie.
    Païta. Alizés energie et le GDPL Kamboa Ouetcho ont inauguré, hier, la première ferme photovoltaïque sur foncier coutumier. Lancée le 1er juin, Kota Boré permettra à terme d’alimenter 3 200 foyers.

    «Le projet a été initié il y a trois ans avec le GDPL Kamboa Ouetcho qui cherchait à valoriser son foncier en faisant du développement durable. Ils ont fait appel à nous, et on a tout de suite trouvé l’intérêt de travailler sur foncier coutumier, ce qui ne se faisait pas encore. » Inaugurée hier matin, route de Karikaté, la centrale photovoltaïque de Kota Boré porte les espoirs de nombreux acteurs confirme Christophe Lapous, le directeur d’Alizés Energie en Calédonie. A cheval entre Tontouta et la Tamoa, l’infrastructure, mise en production le 1er juin, se situe sur quatre hectares de terre coutumière gérés par le GDPL Kamboa Ouetcho (tribus de Saint-Laurent et de Païta). Kota Boré totalise une puissance de 3,2 MWc permettant d’alimenter 2 500 foyers sur la zone, grâce à 9 900 panneaux solaires.

    « C’est une petite centrale, mais elle a l’avantage d’être très proche de Nouméa : il n’y a donc presque pas de perte sur le réseau. Elle bénéficie d’un grand ensoleillement et présente des atouts économiques. » Une deuxième centrale devrait venir s’ajouter sur le site d’ici la fin de l’année, portant le total à 15 000 panneaux solaires, pour une production de 5,4 MWc, permettant d’alimenter jusqu’à 3 200 foyers. « C’est un investissement conséquent, de 600 millions en tout. »


    Des gains à long terme

    Ecologique, rentable, la centrale aurait aussi d’autres atouts. « On peut se targuer qu’elle soit la plus calédonienne, soulignait hier Fabien Milesi, responsable technique pour Alizés Energie. L’ingénierie, le design, etc., tout ça est issu de nos bureaux ici, en Nouvelle-Calédonie. » Rassemblé dans le Groupement d’entreprises piloté par Ambi energy, spécialisée dans le photovoltaïque, le projet « de qualité a été réalisé par des entreprises locales en moins de quatre mois ». Un « travail de précision », auquel les habitants de la zone ont contribué. « Le GDPL est vraiment partie prenante. On a fait appel à des entreprises locales, qui ont fait appel à des sous-traitants et à de la main-d’œuvre issus de la zone, dont des membres du clan », confirme le directeur, qui reconnaît que le travail ne sera que de courte durée. « Par rapport à d’autres énergies renouvelables, le photovoltaïque nécessite peu d’entretien. S’il y aura un prestataire local pour les espaces verts, aucun emploi à plein-temps n’est prévu sur l’exploitation de cette centrale. »

    Mais Kota Boré devrait tout de même générer des gains à long terme, pour le GDPL et le reste du pays. « C’est un projet super important car le premier inauguré sur terre coutumière en photovoltaïque. Ça montre qu’en plus de l’environnement et du prix, c’est un outil pour l’aménagement du territoire », s’est réjoui Christopher Gygès, en charge de l’énergie au gouvernement. Le GDPL, qui a pour projet de construire un lotissement pour sa jeunesse, est ouvert aux investisseurs pour mener d’autres projets sur ses 600 hectares. « Dans les tribus, c’est à pic, on commence à manquer de place. » Le lotissement pourrait comprendre 100 lots sur 130 hectares. « Aujourd’hui, on appelle ça un lotissement tribal, mais on ne veut plus employer ce terme. On souhaiterait recréer une tribu avec les deux familles du clan, si c’est possible. »

    * A lire sur lnc.nc : « Une terre consacrée à l’énergie solaire ».

    Jour symbolique hier à la Tamoa, où de nombreux partenaires se sont exprimés pendant la coutume d’inauguration. Le représentant du Sénat coutumier a été le premier à prendre la parole pour exprimer sa « joie » et saluer « un grand jour. Depuis le temps qu’on parle de projets en terre coutumière.[...] On va pouvoir repartir dans nos pays respectifs pour parler de ce projet. On souhaite aussi s’inscrire dans le développement pour nos enfants et l’avenir de ce pays. » Le clan Kamboa Ouetcho a, lui, remercié les mandataires du GDPL qui ont travaillé à ce projet. Notamment James Païta, qui a rappelé le temps long qui a mené à l’inauguration d’hier, depuis la rétrocession de ces 600 hectares par l’Adraf dans les années quatre-vingt. « Avant, il n’y avait que de l’élevage, mais nous, la nouvelle génération, nous voulions d’autres visions. En 2015, nous avons proposé notre foncier. C’est souvent un peu dur. On parle de destin commun, là on travaille tous ensemble. » Le grand chef Clément Païta s’est également dit ému de cette réalisation. « Je ne trouve plus les mots pour parler de la grandeur de ce travail. Merci au nom des coutumiers de ce territoire. »

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