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    Grand Nouméa
  • Stéphanie Chenais | Crée le 06.07.2018 à 04h30 | Mis à jour le 06.07.2018 à 04h30
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    Après la signature du parrainage, la délégation a été invitée à visiter la frégate à la pointe Chaleix. Photos S.C.
    Baie-des-Citrons. La ville et la Marine nationale ont officialisé hier le parrainage du Vendémiaire. Une opération qui vise à resserrer les liens entre la Marine et les Nouméens.

    Elle a déjà 730 000 milles nautiques au compteur, soit près de trente-sept tours du monde. Mais la frégate de surveillance Vendémiaire a encore quelques belles années de service devant elle. Basés à la pointe Chaleix, les quatre-vingt-seize membres d’équipage ont reçu du monde, hier. Dans les règles de l’art. « Dans la vie d’un navire, comme dans celle d’un homme, c’est un moment important », a déclaré Alexandre Blonce, le commandant du Vendémiaire. La mairie et la Marine ont, en effet, signé la charte qui officialise le parrainage du bâtiment par la ville de Nouméa. « Entre vous, souvent sur les mers, et mon programme chargé, il a fallu trouver le temps », a glissé Sonia Lagarde, maire de Nouméa.


    Rayonnement de la ville à l’étranger

    Hier, les agendas de chacun ont donc permis d’officialiser un événement prévu depuis quatre ans. En présence de nombreux Nouméens, notamment des anciens combattants. « Avant, le parrainage d’un bâtiment de guerre était un soutien financier, aujourd’hui il s’agit davantage d’un acte symbolique qui lie le navire à sa ville marraine », poursuit la maire. Pour la ville, le Vendémiaire est présenté comme un « ambassadeur itinérant » qui œuvre au « rayonnement de la ville de Nouméa » lors de ses missions à l’étranger.

    Si les deux parties n’ont pas d’engagement précis à remplir, l’idée est bien de « tisser des liens étroits entre une unité navigante de la Marine nationale et les habitants de la ville où elle est basée ». La frégate s’efforce déjà de s’ouvrir aux Nouméens au travers d’événement très différents, comme des journées portes ouvertes, lors du Salon de la mer par exemple qui a attiré 2 000 personnes l’an dernier. Mais également par le biais des réserves opérationnelles et citoyennes qui effectuent des missions de garde à bord. Depuis quelques années, la Marine, et l’armée en général, a également développé des liens avec la jeunesse calédonienne.


    Avec les collégiens de Tuband

    A l’instar de la convention signée en 2011 avec le collège de Tuband. « L’idée est de permettre aux élèves d’avoir une meilleure connaissance des métiers, mais aussi des rôles de la Marine, en termes de sécurité par exemple, détaille Christophe de Singly, principal du collège, présent hier lors de la signature du parrainage. Cela passe par des visites du navire, des stages d’observation ou encore par la participation à des événements. » Dernière en date, une opération de sécurisation des populations, avec évacuation, le 4 mai, à l’îlot Brun. Vingt-trois collégiens ont été intégrés dans le scénario de cet exercice grandeur nature. Des interactions avec la jeunesse que Sonia Lagarde souhaite voir se développer. Hier, les invités ont pu visiter les coulisses du Vendémiaire, du poste de contrôle aux cuisines, en passant par une étonnante exposition d’œuvres sur le pont. Peut-être une nouvelle piste pour se rapprocher des Nouméens. Par l’art cette fois.


    Le Vendémiaire, à l’eau à la pointe Chaleix, est la deuxième unité de combat portant ce nom. Construite en 1992, à Saint-Nazaire, cette frégate est la cinquième d’une série de six unités de surveillance qui portent toutes le nom d’un mois du calendrier républicain. Le Vendémiaire effectue sa traversée longue durée, préalable obligatoire avant toute admission en service actif, en août 1993. Il quitte Lorient en novembre 1993, en direction de l’Afrique de l’Ouest. Quelques mois plus tard en avril, l’équipage met le cap sur la Polynésie française en passant par Rio de Janeiro, le Cap Horn et l’île de Pâques. L’arrivée à Papeete se fait le 28 avril 1994. Le 20 juillet de la même année, la ville de Tairapu-Est, une des communes de Tahiti devient sa marraine. Le Vendémiaire rejoint Nouméa en 1996, à la place de la frégate Nivôse, après avoir participé à une opération au Timor oriental. Depuis, le navire effectue régulièrement des missions en Asie et dans le Pacifique. Il a, par exemple, porté secours lors de cyclones aux Iles Cook en 2005, au Vanuatu en 2015 ou à la Papouasie-Nouvelle-Guinée en 2018. Il a également permis d’appréhender un voilier contenant plus d’une tonne de cocaïne et deux blue boats en juillet et décembre l’an dernier.

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