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    Grand Nouméa
  • Stéphanie Chenais | Crée le 31.01.2019 à 04h27 | Mis à jour le 31.01.2019 à 04h27
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    Avec l’une de ses collègues, Elodie Roulet reçoit les usagers dans son bureau de Tindu deux fois par semaine.Photos Cyril Terrien
    Série. Ils s’activent à l’année sans forcément qu’on les remarque. Ils exercent des métiers peu connus du grand public. Rencontre avec des professionnels discrets. Elodie Roulet nous raconte son quotidien d’assistante sociale à Tindu.

    Cela n’arrive pas tous les jours heureusement. Mais elle est là en cas de besoin. Une boîte de mouchoirs pour ceux qui n’en peuvent plus et qui craquent dans son bureau. Elodie Roulet est assistante sociale à Tindu. Une profession qu’elle aime et exerce depuis dix ans. « J’étais au lycée quand une personne est venue nous parler de ce métier. » C’est le coup de cœur. Après trois ans d’études à Toulouse, la voilà de retour en Calédonie. Elle commence au Mont-Dore et rejoint Tindu récemment. Son secteur : Kaméré 3 Bé, Numbo et Issamotro. Hier matin, elle a reçu une douzaine de personnes lors de sa permanence. Des hommes et des femmes aux parcours de vie très différents, mais qui ont aujourd’hui besoin d’un coup de main. « Les gens ont le plus souvent besoin d’être écoutés. Des fois, il ne s’agit que de ça. »


    Avancer doucement

    D’autres ont simplement besoin de renseignements pour une démarche administrative précise. « Lors du premier entretien, on essaye d’évaluer la situation et les besoins. » Dans certains cas, Elodie sait que son accompagnement va se faire sur une plus longue durée. « Je suis un monsieur qui vit en squat et qui sort d’incarcération. Avec lui, je sais qu’il faut avancer doucement. On se donne des objectifs au rythme des personnes. » Hier, elle a aussi reçu cette jeune femme, enceinte et déjà mère de deux enfants. Elle va l’aider à trouver un logement car sa famille n’accepte pas sa nouvelle grossesse. « On essaye d’évaluer la situation en fonction du danger. » De manière générale, Elodie reçoit plus de femmes que d’hommes, elle les encourage à reprendre le chemin de l’emploi pour se stabiliser. « A Tindu, les problématiques ne sont pas forcément les mêmes qu’au Mont-Dore. » En dix ans de carrière, elle a accompagné de nombreuses familles, dont certaines traversaient des situations très difficiles. Comme ces deux familles qui se disputaient la garde d’un nourrisson. « J’étais enceinte à ce moment-là. Cela a été très dur », reconnaît-elle. Mais elle sait qu’elle peut compter sur le soutien de ses collègues. « On n’est jamais seule face à un cas difficile. »


    Des larmes de joie, beaucoup de larmes

    Il y a aussi les bonnes nouvelles, comme ce jour où Elodie a accompagné une famille vanuataise qui a fini par trouver un logement après avoir fait tant d’efforts. « Des larmes, beaucoup de larmes. » Elle voit aussi des enfants qui grandissent. « On fait partie de leur histoire. Les parents nous présentent leurs bébés. » Certaines des mamans qu’elle accompagne l’appellent « ma fille ». Elle doit pourtant savoir rester professionnelle. « On s’endurcit au fil du temps. On ne doit pas se laisser submerger. Il faut être solide et au clair avec sa propre histoire pour pouvoir aider les gens, sans jugement. » Elodie assure qu’elle apprend des choses sur elle-même. « Il y a aussi des a priori qui tombent. »

    Aujourd’hui, c’est à son tour d’être chargée de la communication auprès des scolaires. Pour dire aux plus jeunes combien son métier la passionne.


    Pas de formation localement

    Pour devenir assistante sociale il faut être titulaire d’un diplôme d'État d'assistant de service social (DEASS). La formation se fait en trois ans après un bac et comprend douze mois de stage. En plus des missions d’accompagnement, les assistantes sociales sont en charge des agréments pour les familles d’accueil et l’adoption, ainsi que de la protection de l’enfance.


    Un agent de sécurité

    Depuis quelques mois, un agent de sécurité est toujours présent sur les créneaux des permanences. « En 2017 et l’an dernier, il y a eu plusieurs cas d’agression envers des collègues assistantes sociales. »

    Elodie dispose également d’un bip qui déclenche une alarme très puissante.


    Un terme qui divise

    Assistante sociale, une expression qui parle à tout le monde. Sauf aux principaux intéressés. « On n’assiste pas les personnes, on les accompagne vers l’autonomie. » Pour certains professionnels, ce terme, qui renvoie à l’assistanat, est trop connoté.

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