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    Grand Nouméa
  • Baptiste Sisco | Crée le 03.02.2020 à 04h33 | Mis à jour le 05.08.2020 à 03h42
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    Les sept jeunes de la brigade : Alriza, Paul, Sarah, Ilian, Noa, Romane et Sabrine (de gauche à droite). Photo B.Sisco
    Citoyenneté.Ils ont entre 17 et 25 ans et passent leur été à nettoyer la ville, en plus de sensibiliser ses habitants aux bons gestes. Rencontre avec les jeunes de la Brigade citoyenne nouméenne.

    Ce mercredi 29 janvier, le rendez-vous est à 13 h 30 sous la croix de Lorraine. Sur demande de la mairie, la brigade citoyenne doit passer au peigne fin le talus avant une cérémonie de commémoration future. Sans rechigner, Alriza, Paul, Sarah, Ilian, Noa et Sabrine s’arment de gants et sacs-poubelles avant de s’enfoncer sous les arbres. En retrait, Romane, 25 ans et chef de la brigade explique : « On avait une opération conjointe avec Caledoclean ce matin pour nettoyer les alentours de la décharge de Ducos. On est un peu fatigués », rigole-t-elle. Alors que les six jeunes s’appliquent à ramasser tous les détritus, Romane revient sur la fonction de la brigade : « En plus de venir en renfort aux services propreté de la ville, comme la brigade anti-tag, on va sensibiliser la population nouméenne par le biais de flyers et de questionnaires que l’on distribue lors de nos actions ». Durant cinq semaines, de janvier à février la petite équipe se déplace sur tous les fronts. Après avoir nettoyé les abords de la Croix de la Lorraine, le lendemain, elle se rend à la maison de quartier de Tuban pour y repeindre des murs tagués. « Je ne comprends pas pourquoi certaines personnes font ça », s’indigne Alriza. « C’est un manque de respect », ajoute-t-elle. Malgré l’énervement de certains jeunes de la brigade devant ces incivilités, l’atmosphère reste décontractée et joyeuse. La jeune femme explique : « On ne se connaissait pas avant d’intégrer la brigade mais on s’entend tous très bien ». Venus en renfort de la brigade anti-tag, l’affaire est vite pliée. Le groupe vient à bout des graffitis en moins d’une heure et les murs sont comme neufs.


    Un job d’été citoyen

    Cette brigade, tous les jeunes l’ont intégrée au travers de la journée job dating de la mairie, organisée en novembre. C’est à Christophe Nielly, chef de la subdivision propreté urbaine, que revient la sélection des candidats. « On cherche des jeunes qui ont d’emblée certaines compétences pour aller nettoyer les rues et s’adresser à la population mais qui ont aussi et surtout des convictions. Le responsable insiste : Le plus important pour faire ce job, c’est d’avoir la mentalité qui va avec. Pour les équipes que j’encadre (dont la brigade citoyenne NDLR), le plus dur ce n’est pas de passer derrière chaque incivilité. Le plus dur c’est d’entendre les autres dire que ça ne sert à rien. ». Pour leurs cinq semaines de travail, les sept jeunes toucheront 100 000 francs. Christophe sourit : « Certains ne savaient même pas qu’ils seraient rémunérés, d’autres ne m’ont toujours pas demandé quand et comment ils toucheraient les sous. L’un d’eux doit partir deux semaines plus tôt pour rentrer à la fac. À aucun moment il ne m’a demandé comment on s’organiserait pour toucher les sous ». Cette mentalité, certains des jeunes l’avaient déjà acquise en aidant bénévolement des associations environnementales. Pour d’autres comme Ilian, 18 ans, ça s’est fait sur le coup : « J’en ai entendu parler par ma belle-mère. J’ai tout de suite accroché à l’idée de pouvoir être sur le terrain mais surtout d’être utile ».

    baptiste.sisco@lnc.nc

    Savoir

    Vidéo à retrouver sur lnc.nc

    Christophe Nielly, chef de la subdivision propreté urbaine à la mairie, « espère qu’on n’est pas dans une société où tous les matins un gosse renverse une bouteille de sirop et que, lorsque les parents rentrent, ils engueulent la femme de ménage. »

    Comprenez par là que le rôle de la brigade citoyenne n’est pas de fournir de nouveaux agents de propreté. « Ils montrent l’exemple. Notre plus grande réussite, c’est quand les gens parlent de nous et de ce qu’on fait », confie Christophe. Il ajoute : « S’il y aura toujours des personnes pour dégrader, taguer et polluer, le mauvais réflexe est de se dire qu’il y aura toujours, en contrepartie, des agents pour passer derrière elles». Selon le responsable l’objectif est donc de changer les mentalités quant aux incivilités. « Ce n’est que de cette manière qu’on pourra avancer. Nous devons tous prendre nos responsabilités. Si on est adulte et responsable, on fait attention à ce qu’on jette, on le jette au bon endroit et on garde notre environnement propre. Plus on le gardera propre, plus il durera, c’est la définition du développement durable. »

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