Lancée en 2007 avec sept élèves, l’école internationale James-Cook (EIJC) en compte près de 400 cette année. Trois cent quatre-vingt-cinq exactement. Un succès fêté par ses élèves, leurs enseignants et leurs parents, samedi, à l’Orphelinat, à l’occasion de ses dix ans.

Alors qu’en fin de matinée, les écoliers ont animé un spectacle sur le célèbre navigateur britannique et l’histoire de la Nouvelle-Calédonie, Vanessa Gervolino, directrice émue, est revenue sur les débuts de l’école. « Il a fallu tout créer à partir de zéro. Au début, nous étions sur Ducos », rappelait-elle. D’abord concentrée sur les petites sections jusqu’aux CM2, l’école a ouvert sa première classe de sixième, en 2009. Puis une cinquième, en 2010, pour continuer à assurer le parcours scolaire de ses premiers élèves. Ce qui l’a contraint à ouvrir une high school, sur Auteuil, en 2011, pour les enseignements du secondaire. Puis, après un an de travaux, ses élèves de primaires sont venus s’installer dans une villa classée le long de l’avenue De Gaulle, à la rentrée 2016. Enseignants, administratifs et personnels encadrant, l’EIJC compte dé- sormais cinquante salariés. « C’est une grande famille », résume sa directrice. « Nous faisons tout pour développer un fort sentiment d’appartenance et de respect. Nous voulons que nos enfants soient des citoyens du monde », poursuit-elle.

Ouvrir des portes

Pour ce faire, outre les fondamentaux cours de français et de mathématiques, toutes les autres matières sont assurées en anglais. Et l’école accueille également des enfants anglophones. Autrement dit : programme d’échanges, et séjours linguistiques font partie intégrante de l’ADN de l’école. « C’est l’ouverture d’esprit que nous leur donnons. Ainsi, ceux qui suivent nos cursus jusqu’au bout sont totalement bilingues. Ils peuvent ensuite suivre des études dans le monde entier », assure Vanessa Gervolino.

Nina Meysen, 15 ans, en première S, est à l’école depuis le CP. « C’est un peu comme si j’étais née à l’école », livre-t-elle. Consciente d’avoir « beaucoup de chance », elle a l’impression d’avoir « presque des cours particuliers ». Elle n’a en effet que cinq camarades de classe, les mêmes depuis ses débuts. « Nous sommes très soudés, c’est vraiment le cadre idéal pour bien travailler », raconte l’adolescente, qui se verrait bien dans les lettres, les langues, l’interprétariat ou le droit.

Attiré par « le côté anglophone et l’ambiance familiale » et « la perspective d’ouvrir des portes » à sa fille, Soane, papa de Janice, 13 ans, a été séduit par l’esprit d’entraide que les enfants développent à l’école. « Dès le début, nous avons vu des plus grands aider les plus jeunes. Et ce sentiment a toujours primé depuis », admire-t-il. Comme lui, les parents présents samedi étaient fiers de leurs enfants et des choix qu’ils ont faits pour eux. Qu’importe le prix de cet enseignement privé.