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    Grand Nouméa
  • Sophie Boltz | Crée le 06.06.2020 à 04h25 | Mis à jour le 05.08.2020 à 03h14
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    Installation de la voie de dégagement est, création de l’îlot artificiel, puis du parc urbain… La baie s’est métamorphosée au fil des décennies. Photo Thierry Perron
    Patrimoine. L’histoire de Nouméa est indissociable de celle de ses quartiers. Cette semaine, nous vous proposons une plongée dans le passé de la baie de Sainte-Marie.

    Il n’y a pas si longtemps, le versant de la colline de Sainte-Marie, près de l’actuel supermarché Géant, abritait une forêt sèche et des plantes endémiques. C’était il y a moins d’un siècle. Un véritable terrain de jeu pour les enfants. « Quand on était gamins, on jouait aux lance-pierres. On posait des pièges pour attraper des bengalis, ce qu’on ne ferait plus aujourd’hui », se souvient un habitant de longue date de la baie. « Il y avait des savanes de niaoulis », raconte à son tour l’historienne Christiane Terrier.

    La partie basse est recouverte d’une mangrove. C’est un lieu très prisé des Nouméens où il fait bon pique-niquer en famille. « On venait pêcher des petits crabes et des poissons », raconte encore le fin connaisseur de la baie. Vers les Cerisiers bleus, il y avait des salines. À hauteur de l’Eau-Vive, se trouvait un port. Les enfants du quartier s’y baignaient. »


    des logements sociaux poussent

    À l’époque, la baie de Sainte-Marie est isolée. « Marginale, selon Christiane Terrier. Toute l’activité se concentrait autour de la RP13 qui est devenue la rue Bénébig. » Dans les années 1930, des Japonais vivent dans cette baie. Ils cultivent des jardins et approvisionnent la ville, encore peu peuplée, en légumes.

    Après la Seconde Guerre mondiale qui a mis un terme au régime des engagés, la zone sert de « squat à des Vietnamiens », poursuit l’historienne. Même si le terme « squat » n’est pas encore utilisé à l’époque.

    Mais bientôt le paysage évolue. En 1956, la Société immobilière et de crédit de Nouvelle-Calédonie, l’ancêtre de la Sic, lance une opération d’envergure. Elle construit des Habitations à loyers modérés (HLM) sur le versant est de la colline de Sainte-Marie. « Cela s’est fait dans le cadre d’un ensemble de dispositions sociales prises sous le premier gouvernement. Cela correspondait à la loi cadre Defferre », rappelle Christiane Terrier. Beaucoup d’ouvriers du nickel s’y installent. La population se fait plus nombreuse.

    Les enfants nouvellement arrivés dans le quartier ont besoin d’être scolarisés. L’école de Taragnat est fondée dans le but de les accueillir. L’établissement portera plus tard le nom de Candide-Koch.


    les lumières s’allument dans les maisons

    Le soir venu, les lumières s’allument à l’intérieur des maisons. C’est à cette époque que le réseau d’électricité est installé. L’aménagement du quartier se développe. Les routes sont partiellement goudronnées. Dans les années 1970, les marais de Sainte-Marie sont remblayés. Le quartier continue de se densifier avec l’arrivée de Panorama Sainte-Marie. Dans le même temps, les équipements sportifs se développent à Nouméa. Le club de L’Olympique s’implante à Sainte-Marie. L’arrivée du supermarché aussi bouleverse les habitudes.

    Une première enseigne s’installe. Puis c’est le tour d’Océanie, puis de Rallye et enfin de Géant dans les années 1980.

    Autant de bouleversements qui ne laissent pas indifférent. Et le fin connaisseur de la baie de lancer : « ce qui a changé aujourd’hui, c’est la volonté de préserver l’environnement. On s’est aperçu que la forêt sèche et la mangrove étaient précieuses. Maintenant, elles ont été sanctuarisées à Nouméa. »


    P

    1956 : construction d’Habitations à loyers modérés sur la colline.

    1962 : ouverture de l’école de Taragnat qui sera rebaptisée Candide-Koch en 1975.

    1968 : construction de la résidence Port N’Géa, une des résidences historiques de la Sic qui a vocation à louer des studios à des travailleurs célibataires, des étudiants et des conseillers de l’Assemblée territoriale résidant en Brousse et aux Îles.

    1972 : ouverture de l’école maternelle Les Capucines sur les remblais de Sainte-Marie.

    1973 : construction de la voie de dégagement Est.

    1976 : création du club de l’Olympique avec 75 membres.

    À partir de 1975 : remblayage des marais des quartiers Sainte-Marie.

    1980 : création du Foyer N’Géa; le foyer-logement des personnes âgées de N’Géa situé dans la résidence du Port N’Géa.

    1996 : ouverture de la maison de quartier de la Vallée-des-Colons.

    2001 : création de l’îlot artificiel de la baie de Sainte-Marie. Il était « destinée à empêcher le dépôt des déchets non traités de Nouméa dans la baie », indique Jean-Marc Fernandez dans La Grande histoire de Nouméa. Les eaux d’épuration qui se répandaient engendraient des odeurs pestilentielles très désagréables pour la population. Il avait aussi pour vocation de devenir un parc municipal.

    2012 : création du groupe scolaire Koch-Capucines.

    2019 : inauguration du parc urbain le long de la mangrove.

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    Repères


    Quelle délimitation ?

    Le service de l’information géographique de la ville de Nouméa indique qu’il n’y a pas de délimitation officielle de Sainte-Marie. Il s’agit officiellement « d’un groupe d’îles (Uré et N’Géa) ainsi que de la baie abritée par ces îles. »


    Deux axes majeurs

    Parmi les rues principales, celle de Charleroi. Presque parallèle à la rue Taragnat, elle a été prolongée au gré du remblaiement de la baie. Elle a sans doute, « dans sa partie la plus ancienne, été tracée par le propriétaire des terrains depuis le 22 avril 1858, le colon-éleveur Auguste Madrid », indique la Société d’études historiques (SEH) dans son ouvrage Les rues de Nouméa. Ainsi cet axe se nommera tout d’abord rue de Madrid, puis rue de Charleroi en 1933.

    La rue Taragnat, qui débute rue Bénébig, à l’angle de l’Église Saint-Jean-Baptiste et se termine sur la route de Sainte-Marie, est également l’une des principales voies du quartier de la Vallée-des-Colons. C’était à l’origine une voie privée permettant d’accéder au lotissement de la propriété Taragnat.

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