azerty

azerty

qwerty

qwerty

    Grand Nouméa
  • Propos recueillis par Anne-Claire Pophillat | Crée le 12.10.2016 à 04h25 | Mis à jour le 12.10.2016 à 09h08
    Imprimer
    Le commandant Clerc quitte ses fonctions en fin de semaine. Le capitaine Forfait, chef du centre de Normandie, assure l’intérim jusqu’au 1er janvier. Photo Jacquotte Samperez
    Centre-ville. Recrutements, caserne de Normandie en 24 heures sur 24, mutualisation des moyens : le commandant Clerc, chef de corps, a géré d’importants dossiers. Reconnu par la profession, il fait le point à la veille de quitter ses fonctions.

    Les Nouvelles calédoniennes : Qu'est-ce qui vous a marqué pendant vos deux ans à la tête des pompiers nouméens ?

    Le poids de la responsabilité. Ici, je suis en haut de la pyramide dans mon domaine, cela amène une expérience que je n’aurai jamais eue en Métropole. Je suis en relation directe avec les élus et quand on décide des choses, on peut les mettre rapidement en application, c’est passionnant. Et je suis en même temps au contact des gars à la caserne, des sapeurs volontaires aux professionnels.

     

    Vous avez recruté beaucoup de pompiers volontaires. Est-ce que cela va se poursuivre ?

    On a un objectif de 200. On veut créer un réel volontariat de qualité. Aujourd’hui, on est entre 140 et 150. Certains volontaires prennent trop de gardes. Il faut limiter leur nombre, afin qu’ils puissent avoir une activité professionnelle à côté. Sauf que la Sécurité civile, pilote dans la formation, ne peut pas absorber ce qu’on voudrait.

     

    Vous allez prendre le relais ?

    Au début, elle ne le souhaitait pas. Après des discussions, il a été décidé de prendre les formations à notre compte pour certaines d’entre elles.

     

    Vous avez géré l’ouverture de la caserne de Normandie puis son fonctionnement 24 heures sur 24 depuis juillet. Est-ce concluant ?

    Après des débuts difficiles, le bilan est très positif. On gagne de précieuses minutes sur l’intervention des secours et la population, quand on va à Rivière-Salée par exemple, s’étonne de les voir arriver aussi vite.

     

    Cette caserne avait au début une dimension intercommunale. Qu’en est-il ?

    La mutualisation des secours est un travail que l’on mène depuis 2013, et ce n’est pas simple. La caserne de Normandie est idéalement placée pour en faire un futur grand centre de l’agglomération. Il y a toujours cette volonté-là.

     

    Une volonté partagée ou qui n’émane que de Nouméa ?

    D’un point de vue technique, je pense que c’est une volonté partagée. D’un point de vue politique, c’est une volonté de Madame la maire. La démographie de l’agglomération augmente de manière assez importante. On a des enjeux territoriaux, notamment avec le Médipôle, un grand collège au Mont-Dore, des bâtiments qui poussent. L’enjeu, pour les secours, va être de mutualiser les moyens pour avoir une couverture des secours performante, tout en ayant des coûts maîtrisés. S’ils ne mutualisent pas dans l’avenir, soit on aura des secours défaillants, soit on aura des coûts d’investissement à répéter dans chaque centre.

     

    Il manque une volonté politique ?

    Je pense. Pour moi, c’est inévitable. Si le Grand Nouméa y arrivait, ce serait une belle pierre à l’édifice pour un jour, peut-être, aller plus loin dans la territorialisation des moyens.

     

    L’entente entre les pompiers de l’agglo est-elle bonne ?

    Les hommes se connaissent et s’entendent. Après, il y a des différences de vision sur ce que doit être un corps de sapeurs-pompiers, un chef de corps vis-à-vis des élus. Il faut mettre les gens face aux réalités, c’est-à-dire ce qu’ils peuvent faire avec leurs moyens.

     

    Comment était votre relation avec Sonia Lagarde ?

    Plutôt très bien. Madame Lagarde m’a fait confiance. J’ai eu du respect et de la transparence. Ma position a toujours été écoutée.

     

    Quels sont vos rapports avec la Sécurité civile ?

    J’essaye de voir le directeur, Éric Backès, régulièrement. On a des relations à travers la formation, dans les plans de secours, les feux de brousse, etc.

     

    Comment se passe ce partenariat au quotidien ?

    Pour ces aspects techniques, ça se passe bien. Après, il y a une différence de vision totale. Sur la forme, d’abord, il y a eu de grandes maladresses de la Sécurité civile vis-à-vis du monde sapeur-pompier. Sur le fond, on essaye de montrer que tout va bien, alors que tout ne va pas bien, on le voit avec les feux de brousse. Quand on voit qu’à Dumbéa ou ailleurs, il n’y a pas de VSAV, véhicule de secours et d’assistance aux victimes, c’est le rôle de la Sécurité civile de prôner l’équité des citoyens face aux secours. Elle a fait plein de choses mais pas ça.

     

    Vous parlez de manque de matériel à Dumbéa. Est-ce le cas à Nouméa ?

    Non, la caserne a tout ce dont elle a besoin. On vient de recevoir notre troisième VSAV, qui est un véhicule de réserve. L’échelle est arrivée, elle va être opérationnelle à la fin du mois. On est correctement doté pour répondre à nos missions.

     

    Concernant les risques industriels, peut-on dire que la situation a évolué ?

    Il y a eu une prise de conscience depuis quatre ans de l’ensemble des élus. On a eu un rapprochement avec les industriels. On est intégré dans leurs exercices et dans la mise en œuvre de leur PPI, plan particulier d’intervention. Pour autant, on serait incapable de faire face à un événement majeur. La balle est dans le camp des industriels, puis des pouvoirs publics.

     

    Pour vous remplacer, il est question du colonel Eginard, votre prédécesseur ?

    Un jury a été mis en place et a délibéré. La décision est dans les mains de Madame la maire. Si c’était le colonel Eginard, ce serait dans l’esprit de la continuité. Il a du caractère, aime son métier et défend une certaine vision des choses.

     

    Que gardez-vous de votre expérience ici ?

    Je vais partir beaucoup plus riche que je ne suis venu, dans la culture et l’histoire du pays et du Pacifique. J’ai beaucoup appris et les gens m’ont beaucoup donné. Le bilan est, à tous les points de vue, très positif.

     

    Bio express

    Né en 1968, Patrick Clerc a 48 ans, il est marié et père de trois enfants. Après avoir effectué son service militaire à la Sécurité civile, il est devenu pompier professionnel dans le département du Rhône en 1989. Avant de devenir lieutenant, il a passé neuf ans en tant qu’homme du rang. Il a intégré le service prévention pendant dix ans, et a gravi les échelons, passant capitaine puis commandant. « J’étais le spécialiste de la prévention dans le Rhône. » Il arrive sur le territoire en 2013, en tant qu’adjoint du colonel Eginard à la caserne de Nouméa. Il devient chef de corps en 2015. Après quelques vacances, il va retourner dans le Rhône pour être le responsable d’un centre spécialisé en NRBC, nucléaire, radiologie, bactériologie et chimie. « Un beau poste et un beau challenge. »

    MERCI DE VOUS IDENTIFIER
    X

    Vous devez avoir un compte en ligne sur le site des Nouvelles Calédoniennes pour pouvoir acheter du contenu. Veuillez vous connecter.

    J'AI DÉJA UN COMPTE
    Saisissez votre nom d'utilisateur pour LNC.nc | Les Nouvelles Calédoniennes
    Saisissez le mot de passe correspondant à votre nom d'utilisateur.
    JE N'AI PAS DE COMPTE

    Vous avez besoin d'aide ? Vous souhaitez vous abonner, mais vous n'avez pas de carte bancaire ?
    Prenez contact directement avec le service abonnement au (+687) 27 09 65 ou en envoyant un e-mail au service abonnement.
  • DANS LA MÊME RUBRIQUE
  • VOS RÉACTIONS
    Contenus Locaux Sponsorisés










rigthbanner

rigthbanner