C’est à la maison commune de La Conception que Romuald Pidjot et son équipe s’étaient lancés dans la campagne des municipales, le 12 février. Le candidat indépendantiste était de retour dans son fief, samedi. Dans ce quartier qui a majoritairement voté pour la liste Le Mont-Dore, vers une nation arc-en-ciel au premier tour des élections, le 15 mars, Romuald Pidjot et ses colistiers avaient convié leurs soutiens et les habitants à une journée culturelle. Au programme, stands de produits locaux, atelier compostage et exposition de l’association Ceini Hnyei. Ponctuant la journée de prises de parole régulières, la liste « indépendantiste et unitaire » devait aussi remobiliser ses troupes, alors que la course aux municipales entre dans sa dernière ligne droite. « On veut rappeler aux gens qu’il y a un second tour dans une semaine », signale Romuald Pidjot.

Se remettre dans le bain

La pause de trois mois entre les campagnes du premier et du second tour, liée à la crise sanitaire, auront quelque peu fait oublier la politique aux Mondoriens. « Ce n’est pas évident de se remettre dans le bain », concède la tête de liste. Alors, après « le travail de terrain » du premier tour, « on veut désormais se montrer ». Exit les réunions publiques, place aux événements rassembleurs et à la voiture sono qui sillonnera des quartiers ciblés cette semaine.

Si la forme se renouvelle, le message lui n’a pas changé : « La réduction des inégalités reste notre objectif principal », rappelle Romuald Pidjot. La campagne de la liste indépendantiste va une nouvelle fois s’axer autour « du logement et du transport ». « On veut promouvoir la construction de logements aux loyers aidés. Et il faut équiper certains quartiers. À Makatéa, les gamins jouent au ballon sur les trottoirs », insiste le candidat. Sur la question du transport, Le Mont-Dore, notre ville vers une nation arc-en-ciel entend surtout travailler sur les dessertes et encourager les navettes maritimes.

Obtenir un troisième siège

À l’image de la journée de samedi, le candidat indépendantiste mise sur la culture, kanak notamment. « La ville a pris une bonne direction depuis quelques années. La majorité de droite a accepté d’intégrer la culture kanak, admet Romuald Pidjot, donnant notamment pour exemple la case des communautés, à Boulari. Les mentalités ont changé, sous l’impulsion des élus indépendantistes. » Un travail d’influence à poursuivre, selon le candidat. Lui et son équipe de colistiers ont maintenant une semaine pour « aller chercher les abstentionnistes du premier tour et les jeunes ». En réitérant le score du premier tour (lire par ailleurs), la liste pourrait glaner un troisième siège au conseil municipal, contre deux actuellement. Une progression non négligeable.

D’autant plus que la place reviendrait à Jean Irénée Boano, troisième sur la liste et l’un des deux conseillers indépendantistes en place depuis 2003. « Il a seize ans d’expérience à la mairie, il pourrait passer le relais aux deux plus jeunes », à savoir Romuald Pidjot et Emiliana Toutikian-Blondel.