Il aura fallu attendre la fin de journée, samedi, pour que la pluie cesse. Elle a chamboulé les animations de ce week-end prévues dans le Grand Nouméa. A commencer par la journée Tous à cheval. Les clubs équestres des trois communes ont compris que cet événement qui lance habituellement la saison était en train de tomber à l’eau.

Dès 6 heures, l’Association calédonienne d’équitation western (ACEW) a prévenu que les cavaliers ne feraient pas le déplacement. « Certains venaient de Brousse, ça ne valait pas le coup », explique Richard Fayard, vice-président de l’association. L’Association témoignage d’un passé (Atup) a dû faire une croix sur des démonstrations d’équitation western, au même titre que les ateliers de décorations de fers à cheval et les courses à deux pattes. « On a juste fait visiter la Villa-Musée aux cinq personnes qui s’étaient inscrites », signale Marina Minocchi.

Au Yala Ranch de Dumbéa, les gérants n’ont même pas eu à prendre de décision : dès 10 heures, le radier Daver, à emprunter pour atteindre le ranch, était impraticable, noyé sous 40 cm d’eau. 32 personnes avaient réservé les balades en chevaux et poneys.

Même constat du côté du centre équestre Pégase de Païta. « Il tombe des seaux d’eau, on est obligé d’annuler », faisait remarquer Stefan Jechoux, enseignant et gérant du centre. La Maison de la famille de Païta a aussi fait les frais de cette pluie incessante. Pour le premier samedi famille qu’organisait la structure, les participants ont eu les pieds dans l’eau en raison d’un dégât des eaux dans le bâtiment municipal. Les trois familles présentes et les intervenants ont fini dans le sas d’entrée pour cette matinée d’échanges.

Les organisateurs du marché broussard ont quant à eux pris moins de risques. Voyant le déluge s’abattre sur la commune samedi, ils ont préféré annoncer en milieu de matinée le report du marché programmé tous les premiers dimanches du mois. Il se tiendra dimanche prochain, le 8 mars.

Quatre personnes hélitreuillées

A Dumbéa Rivière, quatre personnes parties randonner au parc provincial ont dû être hélitreuillées suite à la rapide montée des eaux. « Il n’y a aucune information dans le parc. Il faudrait un système pour alerter d’une soudaine montée des eaux », signale un couple de riverains qui vit au pied du parc provincial. Le service de navettes obligatoires reliant le parc Fayard au parc provincial a néanmoins fonctionné toute la journée du samedi. Ce qui a surpris plusieurs habitants. « J’ai été étonnée de voir les navettes pour le parc de Dumbéa opérationnelles alors qu’on était déjà en vigilance jaune et qu’il pleuvait déjà beaucoup. Il a dû y avoir un "couac" quelque part », suppose Dominique sur la page Facebook des Nouvelles calédoniennes. Dimanche, aucune navette n’a pris la route.