«Générations a décliné ses valeurs fondamentales dans un manifeste. L’urgence écologique est largement inscrite comme l’une de nos valeurs prioritaires. » Cynthia Jan, tête de liste Générations Dumbéa, a ouvert, hier, à la zone industrielle de La Coulée, la conférence de presse conjointe des têtes de liste de Générations Mont-Dore (Nina Julié), Nouméa (Emmanuel Bérart) et Païta (Nicolas Fijalkowski) sur leurs mesures environnementales.

Appelant à « travailler enfin à un vrai projet de la gestion des déchets en intercommunalité », la candidate a annoncé leur volonté commune de mettre en place le tri en porte-à-porte dans leurs quatre communes, et un acheminement « vers un centre de tri partagé ». « Chacun a mis en place ses propres stratégies : c’est une gabegie financière avec l’argent public, que ce soit en termes de collecte des déchets, de traitement, et donc d’impact environnemental », a résumé Nina Julié, candidate au Mont-Dore.

Déménagement du tri

Ça n’est d’ailleurs pas un hasard si la conférence d’hier a été organisée dans un dock à deux pas du centre de tri de La Coulée « décidé en 2012 pour collecter 3 100 tonnes de déchets à l’année, sur la base des déchets valorisables des quatre communes ». Que ce soit sur le « manque de transparence » sur le prix et sur les comptes du centre, et sur les volumes collectés dans chaque commune, mais aussi le manque de sensibilisation et de concertation, avec en exemple l’affaire des « déchets du tri directement enfouis à Gadji », ou encore l’augmentation du prix pour les particuliers au fil des années, elle n’a pas manqué d’épingler les manquements selon elle, au Mont-Dore, et ailleurs. « Le centre de tri n’est qu’à 30 % de sa capacité. Ça entraîne des coûts de fonctionnement exorbitants. »

Les candidats proposent son déménagement vers un « endroit géographiquement stratégique. C’est ce que préconisait la province Sud, en plus du tri en porte-à-porte, dans son étude de 2016, sur l’optimisation de la gestion des déchets pour les quatre communes de l’agglo ». Soit à Ducos, pour un montant évalué, en 2016, entre 800 millions et 1 milliard. Au Mont-Dore, consignes, déchetterie mobile, poules, etc., devraient servir à « faire baisser la facture », tout comme le règlement de « l’incohérence de gestion », du manque de sensibilisation et du « non-référencement des poubelles » pointés par Cynthia Jan, à Dumbéa. A Nouméa, Emmanuel Bérart a, lui, rappelé que « dans l’attente d’une mise en place du tri en porte-à-porte, qui va prendre un peu de temps », la ville mettrait en place de nouveaux quais d’apport volontaire. Quant à la tête de liste de Païta, qui a détaillé les désagréments du centre d’enfouissement de Gadji, le tri serait aussi la solution. « Si on peut ne recevoir que du déchet non triable ou non recyclable, ça sera déjà pas mal. »