azerty

azerty

qwerty

qwerty

    Grand Nouméa
  • Baptiste Gouret | Crée le 23.07.2020 à 04h43 | Mis à jour le 01.08.2020 à 04h43
    Imprimer
    Encadrés par Vincent Renais, enseignant, et Marie-Catherine Païno, directrice, des élèves de CM2 ont travaillé pendant plus d’un mois sur les risques liés à l’utilisation d’internet. Photo B.G.
    MONT-DORE. En collaboration avec la gendarmerie, l’école Adolphe-Boutan a fait passer le Permis internet à des élèves de CM2. Pendant plus d’un mois, ils ont préparé l’examen, prétexte pour sensibiliser parents et enfants aux risques sur internet.

    Les questions s’enchaînent et les mains sont toujours plus nombreuses à se lever. « Qui a son propre téléphone portable », « qui utilise régulièrement les réseaux sociaux », « qui est déjà allé tout seul sur internet »… Ceux qui pointent fièrement le plafond ont entre 10 et 11 ans. Dans cette classe de CM2 de l’école Adolphe Boutan, à Yahoué, internet s’est déjà installé dans le quotidien des élèves. On s’étonnerait presque d’entendre l’un d’eux préférer « faire du vélo » dans son quartier. Une utilisation précoce à combattre ? La partie est perdue d’avance, juge Vincent Renais, enseignant. « On sait très bien que ça fait partie de la vie des enfants, même si officiellement ils n’ont pas le droit d’utiliser les réseaux avant l’âge de 13 ans. » Plutôt que de lutter inutilement, l’école de Yahoué a préféré prévenir ses élèves des dangers d’internet. Pendant un peu plus d’un mois, en collaboration avec la brigade de prévention de la délinquance juvénile de la gendarmerie, Vincent Renais les a fait préparer leur Permis internet, dispositif de prévention qui enseigne une utilisation sûre et mesurée de l’outil numérique. « Les gendarmes sont venus nous expliquer le projet, et nous ont donné un CD », témoigne Dina, 11 ans. Un support sur lequel ils ont pu notamment visionner des témoignages « de personnes victimes de cyberharcèlement », ajoute Vincent Renais.

    Ce programme, habituellement proposé par la gendarmerie aux collégiens et aux lycéens, s’est pour la première fois en Calédonie élargi aux classes de primaire. Car adolescents et adultes n’ont désormais plus le monopole des réseaux sociaux. Ni de leurs dérives. L’équipe pédagogique d’Adolphe Boutan en a fait l’amer constat il y a quelques mois lors d’un « incident Tik Tok », cette application de vidéos très prisée des jeunes. « Deux élèves se sont mis en couple. Le garçon a publié une vidéo pour dire qu’il s’en prendrait physiquement à celui qui s’approcherait de sa copine », raconte Vincent Renais. Quelques jours après, la brigade de prévention présentait le Permis internet. Timing parfait.


    Impliquer les parents

    Parmi les élèves de la classe de CM2, la formation semble avoir porté ses fruits. Entre quiz, mises en situation et vidéos de sensibilisation, elle a changé quelques comportements. La chambre de Aayhley, 11 ans, s’est vidée de ses écrans. « Maintenant, ma console est dans le salon. » « Avant, je cherchais les mots que je ne connaissais pas sur internet, maintenant mes parents m’envoient chercher dans le dictionnaire », témoigne Pablo. Quant à Dina, elle se plie désormais à l’œil vigilant de sa mère, « qui regarde toutes mes vidéos Tik Tok ». Car c’est surtout par l’entremise des parents que peuvent être évités les risques liés à l’utilisation d’internet. « Certains ne sont pas au courant de ce que font leurs enfants sur internet », pointe l’enseignant.

    Si l’établissement, labellisé école du numérique, s’est doté d’une panoplie de filtres et de contrôles parentaux, l’accès à internet est souvent plus aisé à la maison. « Il y a un gros travail à réaliser avec les parents, note Marie-Catherine Païno, directrice de l’école. Vingt-deux d’entre eux étaient présents lors de la remise du Permis internet. Il y a eu une forte adhésion de leur part. » La preuve : « Depuis, certains comptes des enfants sur les réseaux sociaux ont été bloqués. »

    baptiste.gouret@lnc.nc


    Repères


    Entre 8 et 10 sur 10

    Tous les élèves de la classe de CM2 ont décroché haut la main leurs Permis internet. Leurs notes ont atteint entre 8 et 10 sur 10 lors de ce quiz corrigé par les agents de la brigade de prévention de la délinquance juvénile. Les questions posées aux élèves étaient vastes, allant de la définition d’un hoax (rumeur sur internet) au droit à l’image sur les réseaux sociaux.


    Médiation par les pairs

    L’école Adolphe Boutan expérimente également un autre dispositif : la médiation par les pairs. Dans chaque classe, un élève est nommé médiateur. C’est lui qui se charge de la gestion des petits conflits entre élèves. « Il se promène dans l’établissement avec son badge et est à même d’intervenir si besoin », détaille Marie-Catherine Païno, directrice de l’école. Toute l’année, des ateliers forment les élèves à la médiation. Un dispositif qui, comme le Permis internet, s’inscrit dans le statut « d’école de la bienveillance » dont se réclame Adolphe-Boutan.

    MERCI DE VOUS IDENTIFIER
    X

    Vous devez avoir un compte en ligne sur le site des Nouvelles Calédoniennes pour pouvoir acheter du contenu. Veuillez vous connecter.

    J'AI DÉJA UN COMPTE
    Saisissez votre nom d'utilisateur pour LNC.nc | Les Nouvelles Calédoniennes
    Saisissez le mot de passe correspondant à votre nom d'utilisateur.
    JE N'AI PAS DE COMPTE

    Vous avez besoin d'aide ? Vous souhaitez vous abonner, mais vous n'avez pas de carte bancaire ?
    Prenez contact directement avec le service abonnement au (+687) 27 09 65 ou en envoyant un e-mail au service abonnement.
  • DANS LA MÊME RUBRIQUE
  • VOS RÉACTIONS
    Contenus Locaux Sponsorisés










rigthbanner

rigthbanner