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    Grand Nouméa
  • Anthony Tejero | Crée le 04.09.2018 à 04h31 | Mis à jour le 04.09.2018 à 04h31
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    Hier matin, des élus des quatre communes du Grand Nouméa, des représentants de la province Sud et de l\'Ademe, entre autres, se sont donné rendez-vous à Dumbéa-Rivière pour l’inauguration du premier QAV de la ville.Photo : A.T.
    Environnement. L’inauguration de la déchetterie de Dumbéa, hier, a réuni les élus de tout le Grand Nouméa. L’occasion de leur demander pourquoi la valorisation des déchets a repris, après sept mois de blocage.

    L’inauguration de la première déchetterie de Dumbéa, hier matin, serait-elle l’épilogue de la longue crise des déchets qui a frappé l’agglomération pendant sept mois ? À en croire le sourire des nombreux élus et autres officiels réunis pour l’occasion, tout porte à le croire… bien que le fond du problème ait soigneusement été évincé de tous les discours.

    Pour mémoire, le plastique, le carton et le papier triés par les administrés de Nouméa et de Païta dans les quais et points d'apport volontaire (QAV-PAV) n'étaient plus envoyés au centre de valorisation du Mont-Dore. Ils finissaient alors directement enfouis à Gadji dans le plus grand secret. Et ce, en raison d’un désaccord financier. Car le centre de tri de La Coulée était jusque-là rémunéré 12 500 F la tonne (contre 10 000 F à l’enfouissement), alors que le coût de revient était estimé à 124 000 F la tonne. Un lourd manque à gagner essentiellement supporté par la ville du Mont-Dore.

    Mais depuis la médiatisation de cette affaire, début juillet, les élus des quatre mairies du Grand Nouméa se sont réunis autour de la table et semblent avoir trouvé un compromis, qui a permis non seulement de relancer la valorisation des déchets dans l’usine de La Coulée, mais aussi d’ouvrir le premier QAV de Dumbéa depuis un mois.


    La facture des poubelles revue à la hausse ?

    Et si hier, l’heure était plus à la fête qu’aux explications, officieusement les langues se sont déliées. « Une fois que les déchets sont collectés, ils ne nous appartiennent plus. Ils appartiennent à notre délégataire, la CSP (Calédonienne de services publics). Le jour où elle décide de ne plus envoyer au Mont-Dore, ce n’est la faute ni de Nouméa, ni des autres communes », se défend Sonia Lagarde, rappelant que le Syndicat intercommunal du Grand Nouméa (SIGN) a récupéré la compétence déchets. La maire de la capitale assure d’ailleurs ne pas avoir été au courant durant « un certain temps » de cette situation. « Il faut être solidaire entre les communes (...) Il était hors de question de laisser la ville du Mont-Dore se débrouiller seule avec cet outil qui a vocation à être boosté, poursuit Sonia Lagarde. Aujourd’hui, on a trouvé un compromis tout à fait raisonnable pour le traitement à la fois des cartons, des papiers, des canettes, etc. » Et si la première magistrate n’avance aucun chiffre sur les tarifs renégociés, les Nouméens pourraient voir leur redevance d’enlèvement des ordures ménagères (Reom) augmenter prochainement : « La valorisation des déchets, cela a un coût. On n’a pas le droit, en tant que maire, de laisser croire qu’il n’y aura pas de répercussion sur l’usager. Mais il n’y en aura pas beaucoup. Et s’il y a une augmentation de la Reom, elle se fera par paliers. »

    Au fil des conversations, la ville du Mont-Dore ne tarde pas à révéler la teneur exacte des négociations entre élus. « On a enfin un coût intéressant. À 12 500 F la tonne, on ne pouvait plus. Aujourd’hui, on tourne autour de 80 000 F, annonce le premier adjoint Eddie Lecourieux. On a été au bout du bout de ce qu’on pouvait proposer. Compte tenu des contraintes budgétaires des communes, cela reste un juste prix. Et c’est un tarif qui diminuera à terme, si les quantités augmentent. Plus on triera, et plus on triera bien, plus les prix baisseront. »


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    Initialement annoncée pour le 2 mai, l’ouverture de la déchetterie de Dumbéa-Rivière a pris trois mois du retard, en raison de la crise des déchets, et n’accueille le public que depuis le 4 août. « Cela a traîné, mais finalement, les quatre maires, on s’est engagés à régler ce problème avant la fin de l’année. Aujourd’hui, après quelques péripéties, j’en passe et des meilleures, on se retrouve enfin pour l’ouverture de cet équipement », se félicite le maire Georges Naturel.

    Pour l’heure, ce QAV, qui a bénéficié d’une subvention de 100 millions de francs de l’Agence de l'environnement et de la maîtrise de l'énergie (Ademe) sur une enveloppe totale de 139 millions, n’est ouvert que le week-end, de 7 heures à 17 heures. « Tout le monde voudrait que ce soit accessible sept jours sur sept, mais cela a un coût et cela nécessite un agent. Au vu de l’utilisation, on verra l’an prochain comment élargir ces horaires, en ouvrant le mercredi par exemple », glisse le maire.

    À noter que cette installation dispose également d’un dock de collecte préservante qui permettra d’offrir une deuxième vie aux objets. « C’est un outil innovant car le déchet que l’on ne produit pas, c’est celui qui ne nous coûte pas et qui ne pollue pas, estime Nina Julié, élue provinciale en charge du développement durable. Cela s’inscrit dans une politique plus large puisque la province prévoit de construire une recyclerie et une ressourcerie. »

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    7 déchetteries

    L’ouverture du quai d’apport volontaire (QAV) de Dumbéa Rivière (au bord de la RT1) est la septième du genre dans l’agglomération où existent déjà les QAV de Gadji, à Païta ; de La Coulée, au Mont-Dore ; de Magenta, de Ducos et du PK6, à Nouméa.

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    Repères


    Déchetterie en vue à la Zac Panda

    « Nous avons un autre projet de déchetterie à la Zac Panda, déclare le maire de Dumbéa, Georges Naturel. Le foncier est déjà réservé. On va engager ce dossier le plus rapidement possible. Il faut qu’on y travaille car il y aura aussi des déchets industriels à traiter, donc on essaiera d’imaginer quelque chose de nouveau. »


    Quelques chiffres

    Selon Willy Gatuhau, président du SIGN : « En 2017, le syndicat a traité un peu plus de 185 000 tonnes de déchets, la part des QAV-PAV constituant 20 % du gisement. Sur ces 20 %, 30 % aujourd’hui sont valorisés. » Quid des 70 % restants ?

    Par ailleurs, le centre de tri de La Coulée reçoit en moyenne 100 tonnes de déchets par mois, sa capacité maximale étant de 15 000 tonnes. Ce volume théorique maximal pourrait alors faire baisser la facture à 50 000 F la tonne traitée (au lieu de 80 000 F).


    Export

    Les déchets valorisés au Mont-Dore sont ensuite envoyés par bateau à une société en Australie qui les redéploie pour être recyclés à l’international, le plus souvent en Indonésie pour le papier et le carton, et en Chine pour le plastique.

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