Six entités qui ont soit leur siège soit des agences sur le centre urbain de Koutio ont décidé de penser ensemble leurs problématiques de déplacement. Réunis, hier, au siège du Syndicat mixte des transports urbains (SMTU), Fonds social de l’habitat, municipalité, SMTU donc, mais également Syndicat intercommunal du Grand Nouméa, Sem agglo et Enercal ont conclu une convention de partenariat qui doit aboutir à l’adoption d’un Plan de déplacement interadministrations et interentreprises (PDIAE).

Ce document va faire l’objet de dix mois d’études. Après diagnostic des contraintes des salariés de chacun, des listes d’actions leur seront proposées, allant du covoiturage, à l’incitation à prendre les transports en commun, voire le vélo sur de courts trajets, à l’aménagement de temps de travail etc. Durant les douze mois qui suivront l’adoption de ce plan, ces acteurs seront ainsi accompagnés pour mettre en œuvre ces recommandations.

Dynamique de partage

« Le meilleur des kilomètres, c’est celui que l’on ne parcourt pas. Nous visons à ce que nos clients se déplacent le moins possible et s’ils doivent le faire, qu’ils en profitent pour faire d’autres opérations avec d’autres services publics et entités proches », explique Jean-Michel Deveza, directeur général d’Enercal. Pour Benoît Naturel, directeur de la Sem agglo, l’intérêt est un peu différent. « Nous grossissons et plutôt que de construire classiquement des parkings, il est intéressant de voir ce que font nos voisins, pour essayer de voir comment nous pouvons partager des espaces de covoiturage, de transport ou de parking », détaille-t-il. Penser en termes de services communs et de synergies, c’est aussi l’idée de Jean-Loup Leclercq, directeur général du Fonds social de l’habitat (FSH). « Le partage est dans la génétique du FSH et notre futur siège se voudra vertueux », insiste-t-il. Dans les années qui viennent, le bailleur social va en effet déplacer son siège social promenade de Koutio, face au lycée du Grand Nouméa. Soit 17 000 m2 de bâtiments qui, outre des bureaux, prévoient habitations, services, commerces, dont des restaurants et des crèches interentreprises.

Avec 4 000 logements sur place et bientôt une cité universitaire, la ville a rappelé sa volonté d’amener « d’autres services » sur la zone, par le biais de Gérard Piolet, 3e adjoint au maire, présent hier.

Le PDIAE est lauréat d’un appel à projets de l’Agence de l’environnement et de la maîtrise de l’énergie (Ademe) et de l’Agence calédonienne de l’énergie, qui le subventionne à 70 %.