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    Grand Nouméa
  • Interview. Eric Franceschini, directeur du syndicat intercommunal du Grand Nouméa
    Propos recueillis par Alexis Bédu | Crée le 27.08.2013 à 03h00 | Mis à jour le 24.07.2016 à 04h55
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    Pour Éric Franceschini, le directeur du Sign, ces modifications dans les statuts du syndicat étaient nécessaires. Photo A.B.
    Les statuts du Syndicat intercommunal du Grand Nouméa (Sign) ont été récemment modifiés par les conseils municipaux des quatre villes. Le Sign devrait ainsi avoir plus de marges de manœuvre. Entretien avec son directeur, Eric Franceschini.

    Les Nouvelles calédoniennes : Que va permettre la récente modification des statuts du Sign ?

    Eric Franceschini : L’avantage avec ces changements c’est que l’on ouvre les champs du possible. Lorsque l’on a fusionné les différents syndicats intercommunaux à vocation unique, on a récupéré les compétences dans un système fermé. C’est-à-dire qu’il fallait que les quatre communes du Sign, Nouméa, Dumbéa, Païta et le Mont-Dore transfèrent les mêmes compétences pour que l’on puisse les exercer. Avec ces modifications dans nos statuts, par exemple, on va pouvoir obtenir des transferts de compétences de seulement deux communes sur un sujet qui n’intéresserait pas les autres.

     

    Dans quels domaines cela pourrait être bénéfique, par exemple ?

    Nous avons travaillé sur le projet d’un cimetière commun. Païta n’en avait pas l’intérêt. Nouméa en a eu besoin à un moment, mais, finalement, s’est rétractée et le Mont-Dore et Dumbéa étaient intéressées. Il se trouve que toutes les communes ne sont pas prêtes à déléguer cette compétence « cimetière » à notre syndicat. Alors, désormais, s’il n’y en a que deux qui veulent le faire, elles le peuvent. L’intercommunalité est encore en train de se mettre en place. Il faut donc faire évoluer notre socle commun et avoir des compétences plus grandes. Ça nous ouvre plus de portes et ça positionne le Sign comme étant ce pourquoi il a été créé au départ c’est-à-dire un outil.

     

    Ces modifications ont toutes été votées en un mois de temps, pourquoi cela a été aussi vite?

    Parce que c’est la loi qui nous y oblige. Mais en réalité, ça a pris du temps. Ça fait un an et demi que l’on parle de la modification des statuts. C’est une reconnaissance dans la collégialité. Parce que cela prouve que même si une mairie n’a pas besoin du Sign sur certaines compétences, d’autres peuvent en avoir besoin. On donne à la structure une possibilité de grandir.

     

    Après trois ans passés à la direction du Sign, avez-vous l’impression que l’intercommunalité du Grand Nouméa avance dans la bonne direction ?

    Oui, elle va dans le bon sens mais n’allons pas trop vite. Le Sign est encore adolescent. On met en place des choses. Quand on voit la fourrière, ce qu’on y développe est important. Entre 2010 et 2013, les avancées ont été formidables. Mais elles ont été possibles parce qu’on a eu des moyens de la part des mairies. On était cinq personnes à travailler au Sign au début. Aujourd’hui, nous sommes trente.

     

    Vous parliez de la fourrière intercommunale qui se trouve à Ducos, c’est un service qui fonctionne?

    Assurément. Aujourd’hui les quinze gardes champêtres s’occupent de tous les véhicules, et des animaux en divagation. Ils couvrent une surface de 1 600 km2 où logent près de 165 000 habitants. Ils enlèvent plus de 2000 carcasses de voitures par an et il y a une grosse présence des agents sur la voie publique pour la population. Tout le monde s’est rendu compte que c’était un besoin.

     

    Quels sont vos autres champs d’action ?

    Nous portons de nombreuses études sur les grandes politiques publiques. Rien n’avait été fait avant, parce qu’il n’y avait pas de structure intercommunale. Dans l’avenir, ce qui sera positif pour la population, ce sont toutes ces études que l’on mène. Notre travail consiste à prendre tout ce qui se passe dans les communes, on essaye de voir comment cela peut fonctionner mieux et on le propose aux mairies. Par exemple, une étude qui a été réalisée sur le terrain et qui est en cours de traitement, c’est l’enquête « logement ménage, déplacement ». Elle va permettre de remettre à jour nos données sur le déplacement des populations au quotidien, mais aussi de connaître la raison de ces déplacements pour, ensuite, améliorer les choses.

     

    Alors à quand une vraie communauté d’agglomération du Grand Nouméa indépendante des mairies?

    C’était un des postulats de départ à la création du Sign. Aujourd’hui, ce qui nous bloque, c’est le principe de la fiscalité. Toutes nos subventions et nos recettes proviennent des communes ; et encore, nous avons la chance qu’elles s’entendent bien entre elles. Mais il est vrai que si le Sign avait sa fiscalité propre, comme ça se fait en Métropole, cela nous ouvrirait d’autres champs de fonctionnement. Il faut une loi du pays pour que l’on puisse percevoir des taxes ce qui, aujourd’hui, n’est pas possible.

     

    Les maires sont-ils favorables à cela ?

    Personne n’y est opposé. Mais, honnêtement, nous sommes trop jeunes pour se poser cette question de la communauté d’agglomération. Il y a encore beaucoup de chemin.

     

    Les élections municipales vont-elles changer la donne en cas de changement de majorité dans telle ou telle mairie?

    Il ne faut pas se leurrer, les élections concernent tout le monde. Mais, aujourd’hui, le Sign reste un outil technique et il faut reconnaître ça à nos élus : il n’y a pas de récupération politique du Sign. À aucun moment, dans nos comités syndicaux, nous n’avons eu d’ordres à portées politiques. Les élus ont leur façon de travailler, leurs idées mais ils ne nous les imposent pas.

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