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    Grand Nouméa
  • Antoine Pecquet / antoine.pecquet@lnc.nc | Crée le 17.07.2017 à 04h25 | Mis à jour le 17.07.2017 à 08h59
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    La MIJ, le SMA, l’armée de terre, la Marine et le consulat de Nouvelle-Zélande sont venus à la rencontre des jeunes, dont certains ont fait le voyage depuis Bélep, à 600 km de là. Photo A.P.
    Mont-Dore. Afin de préparer les jeunes originaires de Bélep à la vie professionnelle et lutter contre le désœuvrement, un tournoi multisport, associé à un forum de l’emploi, leur était proposé par l’association Taraïwe, ce week-end, à La Coulée.

    Afin d’inciter les jeunes Bélémas à faire un pas vers l’emploi, l’emploi a fait un pas vers eux, ce week-end, au lotissement le Jardin de Bélep, à la Coulée. « Nos jeunes sont désavantagés pour la réussite, à cause de l’éloignement de Bélep. Cela entraîne pas mal de problèmes liés au désœuvrement. Le but de cette opération, c’est de les informer sur les aides et les opportunités qui existent pour eux, car souvent ils ne sont pas au courant », explique Siloé Pipite, membre de Taraïwe, l’association organisatrice.

    Samedi après-midi, en marge des tournois de football, de volley et de pétanque qui se déroulaient depuis la veille, des représentants de la Mission insertion des jeunes (Mij), du Service militaire adapté (SMA), des armées et du consulat de Nouvelle-Zélande ont animé des stands d’information. Les jeunes, dont bon nombre ont fait le déplacement depuis l’archipel du Nord pour l’occasion, pouvaient s’y renseigner sur les possibilités de carrière ou de formation qu’offrent ces différents organismes et institutions. « Avec mon collègue de la Marine, nous présentons deux voies d’accès différentes à la carrière militaire, explique l’adjudant-chef Kernanet. La Marine recherche plutôt des techniciens, elle est plus exigeante en termes de niveau d’études. En revanche, on peut intégrer l’armée de terre avec ou sans diplôme, dès l’âge de 17 ans et demi. »

     

    Apprendre et voir du pays

    Maxime, 18 ans, est de ceux qui se sont attardés à discuter avec les militaires. « J’ai fini l’école et je travaille dans une entreprise de peinture, dit-il, mais j’ai envie de changer. La Marine, ça m’a l’air net, et en plus ça permet de voyager. »

    Voyager et se former, c’est aussi ce que propose le consulat de Nouvelle-Zélande, en lien avec la Mij. « Nous offrons des bourses aux jeunes dans des domaines comme l’ingénierie du son, l’hôtellerie, le tourisme ou l’agriculture. A condition qu’ils aient un projet professionnel précis en Calédonie, car ce n’est pas une filière d’émigration. Ils bénéficient de trois mois de cours d’anglais, puis d’une formation d’un an. Tout est pris en charge, voyage, séjour et frais d’études », précise Marie-Josée Saintpierre, assistante du consul général. Dynamique et encourageante, elle a vivement incité deux jeunes mamans, Marie-Laure et Mayana, à postuler pour une formation en hôtellerie. « On a envie de perfectionner notre anglais, et on trouve que ça vaut la peine d’essayer, même s’il faut confier nos petits à la famille pendant un an », assurent les deux copines.

     

    L’approbation des anciens

    Plusieurs autres jeunes, passés sur le stand du SMA, en sont repartis avec la brochure sous le bras. Sous l’œil approbateur d’Elisa, un peu plus âgée. « J’ai suivi le SMA en 2013. C’est choc. Le mois de classe a été dur, mais j’en suis sortie avec tous mes permis. Je suis conductrice d’engins maintenant », dit-elle.

    Assis tout près, un œil sur le match de foot, l’autre sur la jeunesse en quête d’informations, les vieux approuvent aussi. « C’est difficile pour les jeunes de chez nous. Là-haut, il n’y a pas grand-chose pour eux à part la pêche. Alors il y en a qui traînent et qui boivent. Ça pose des gros soucis. Donc, il faut profiter de toutes les chances », affirme Guillaume Belep, un ancien.

     

     

    Repères

    « Un peu à l’étroit »

    « Nous autres Bélémas, nous avons un pied à Bélep, et l’autre pied ici, au Mont-Dore » aime à dire Yves Teanyouen, le responsable coutumier du lotissement le Jardin de Bélep.

    Créé en 1985, ce site de plusieurs hectares situé en bord de route, à proximité du centre commercial de La Coulée, comprend dix-huit habitations, une chapelle, une cuisine commune, des lots de culture vivrière, des espaces verts et un terrain de football.

    « Jusqu’en 2014, nous avions même une annexe de la mairie de Bélep » ajoute Yves Teanyouen. « Ici, notre existence est bien structurée, on est très proche de la ville, tout en vivant en accord avec notre culture » se réjouit le responsable coutumier. Avec cependant un peu d’inquiétude pour l’avenir. « Aujourd’hui, il y a six ou sept personnes par maison. On commence à être à l’étroit. On aimerait pouvoir construire, mais il nous faut obtenir avant l’autorisation de la ville du Mont-Dore, et aussi des coutumiers du Sud. »

     

    Quelle image avez-vous de cette initiative de l'association Taraïwe?

    Tylda, Bélep

    « Je trouve que c’est une bonne initiative, même si personnellement j’ai déjà trouvé ma voie : je vais m’orienter vers un emploi dans le domaine de la petite enfance. Je suis surtout venue pour donner un coup de main à la cuisine et sur l’organisation du tournoi de volley. C’est un long voyage pour descendre jusqu’ici, mais ça fait plaisir de se retrouver tous ensemble. »

     

    Dylan, Mont-Dore

    « C’est net de mélanger comme ça sport et emploi. Moi, j’ai pris la brochure du SMA parce que ça me permettrait de suivre une formation de soudeur, et par la même occasion de passer mon permis. »

     

    Ida, Nouméa

    « J’ai eu la chance de partir me former à Fidji étant jeune, cela m’a beaucoup apporté et j’ai pu ensuite trouver un bon job. Donc j’encourage vraiment les jeunes à se bouger et s’ouvrir sur l’extérieur en utilisant les possibilités qui s’offrent à eux. Les bourses de formation par exemple. Allier le forum avec le tournoi sportif, c’est une bonne idée pour les inciter à se renseigner. »

     

    Diane, Mont-Dore

    « C’est intéressant pour nos jeunes, qui peuvent découvrir des opportunités, comme celles que donne l’armée. En 99, j’ai fait du volontariat dans l’armée de terre, ça m’a permis de voyager et d’apprendre des choses. Pas mal de jeunes traînent à la maison. Tout ce qui peut les aider à sortir de là est bon à prendre. »

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