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    Grand Nouméa
  • Baptiste Gouret | Crée le 02.09.2020 à 04h34 | Mis à jour le 02.09.2020 à 04h34
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    Jeannette et Lorna espèrent que les futurs chauffeurs rejoindront leur association pour développer le service de taxi à Dumbéa. Photo B.G.
    DUMBÉA. Hier, les candidats aux licences de taxi passaient leur oral. Parmi les chauffeurs, certains espèrent qu’ils viendront renforcer l’offre. D’autres craignent que la situation économique soit encore trop fragile.

    Sur les routes de la commune, leur couleur orange ne passe pas inaperçue. Aujourd’hui, treize taxis sillonnent les rues de Dumbéa, contre quinze l’an dernier.

    À la suite d’un départ et d’un décès, la municipalité a lancé en juillet un appel à candidatures visant à pourvoir ces deux autorisations de circuler et de stationner manquantes.

    Hier, huit candidats admissibles passaient leur épreuve orale, dernière ligne droite de la sélection. Pour Jeannette, neuf ans passés derrière son volant, ces deux nouvelles licences sont « une très bonne chose ». Quand certains y voient une répartition synonyme de perte de clients, elle espère « que ça va permettre de renforcer notre réseau ». Ce qu’elle entend par « réseau », c’est l’Association des radio-taxis de Dumbéa (ARTD), qu’elle défend ardemment aux côtés de sa présidente, Lorna.

    Créée en octobre 2017, l’ARTD a pour objectif de mettre en commun les moyens de ses membres pour investir dans des infrastructures (standard téléphonique, postes de radio…) et ainsi améliorer le service proposé.

    Aujourd’hui, l’association représente « un petit groupe », signale Jeannette, préférant garder le nombre d’adhérents secret. Reste que la majorité des treize chauffeurs de la commune n’en font pas partie et sont indépendants. Alors, ces deux futurs collègues pourraient bien venir grossir les rangs de l’ARTD.


    Une clientèle d’habitués

    « S’ils entrent dans le réseau, ils n’auront pas besoin de se faire connaître, les clients seront là », tente de convaincre Jeannette. Au même titre que Lorna, elle est persuadée qu’il « faut continuer d’ouvrir des licences à Dumbéa ». « Quinze, ça reste faible. Les clients de la commune font souvent appel aux taxis de Nouméa », assure Jeannette. Ces derniers n’ont cependant pas le droit de démarrer un trajet sur une autre commune que celle pour laquelle ils disposent d’une licence. « Mais ils reçoivent beaucoup de coups de fil depuis Dumbéa », insiste-t-elle.

    L’analyse de Natacha Atman est bien différente. Chauffeur indépendante depuis 2007 à Dumbéa, elle aurait préféré que la municipalité « attende six mois de plus avant de délivrer ces licences ». La situation économique du pays, et donc de la commune, ne suffirait pas, selon elle, à faire vivre quinze chauffeurs de taxi. « Notre clientèle est essentiellement composée d’habitués, avec lesquels nous faisons des microtrajets. Il n’y a pas encore suffisamment d’hôtels et de restaurants » pour élargir la clientèle, juge Natacha Atman, rappelant que l’une des deux licences libérées en début d’année découle de difficultés économiques d’un ancien chauffeur. Dans une journée classique, les taxis réalisent en moyenne « une dizaine de courses », mais la plupart représentent « 600 francs, soit le tarif minimum ». La multiplication des lignes de bus n’arrange pas non plus leurs affaires. Ce qui n’empêche pas les chauffeurs « de fonctionner les uns avec les autres ». « Il y a une bonne entente. Et deux licences supplémentaires, c’est supportable. »

    Une fois leur licence délivrée, les nouveaux chauffeurs auront trois mois pour prendre la route, faute de quoi la licence leur serait retirée.


    Repères


    Location des licences

    À Dumbéa, aucun chauffeur de taxi n’est propriétaire de sa licence. Les quinze sésames appartiennent à la municipalité, qui les loue à l’année aux chauffeurs.


    Neuf licences en 2016

    En 2016, la mairie a décidé d’augmenter le nombre de licences de taxi de neuf à quinze, soit six places supplémentaires. Cela devait permettre de répondre à l’importante évolution démographique de la commune.


    Des taxis « au noir »

    À plusieurs reprises, Natacha Atman a observé ce phénomène, renforcé selon elle par la situation économique fragile de ces derniers mois : des « chauffeurs de taxi au noir » qui, équipés de leur véhicule personnel, proposent un service de transport au rabais sans y être autorisés « et se garent sur les places réservées aux taxis ». « C’est une réalité à Dumbéa, et un vrai manque à gagner pour nous. »

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