Les éleveurs bovins calédoniens s'apprêtent à partager leur savoir-faire en matière de génétique bovine avec leurs homologues du Vanuatu. Hier, Steven Kalsakau, ministre ni-vanuatu en charge de l'agriculture et de l'élevage, a signé un protocole d'accord avec le gouvernement de la Nouvelle-Calédonie. Il permet de valider un certificat vétérinaire pour l'exportation d'embryons frais de bovins fécondés in vivo, du Caillou au Vanuatu. Une première mondiale puisqu'il ne s'agit pas d'embryons congelés.

Collecte. Un challenge technique de taille car l'opération se réalisera en 24 heures maximum entre la collecte des embryons sur des femelles bovines calédoniennes et leur implantation chez leurs cousines vanuataises. Les animaux donneurs subiront un isolement d'une trentaine de jours avant la collecte.

Notre viande a une place très importante dans le marché régional.

Ce partage de savoir-faire génétique vise à améliorer le cheptel bovin de nos voisins constitué de 200 000 têtes de bétail. « Notre viande n'est pas contaminée par les grosses maladies bovines et a une place très importante dans le marché régional, détaille Steven Kalsakau. Ce transfert d'embryons permettra de continuer à le protéger et surtout d'éviter les problèmes de consanguinité. Nous exportons notre viande dans la région et nous devons continuer à améliorer sa qualité afin d'être davantage compétitif. » Pour Jean-Louis D'Anglebermes, membre du gouvernement calédonien chargé de l'agriculture, il s'agit du troisième acte de coopération régionale avec le Vanuatu. « Après le fonds Pacifique et le soutien de certains projets, l'aide à la création d'une chambre d'agriculture. » Des échanges commerciaux entre les deux pays seraient le prochain axe de travail à l'étude.

C. L.