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  • © 2016 AFP | Crée le 08.07.2016 à 04h42 | Mis à jour le 05.08.2020 à 06h18
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    Les journalistes italiens Gianluigi Nuzzi (g) et Emiliano Fittipaldi, le 7 juillet 2016 au Vatican

    La justice du Vatican a acquitté deux journalistes mais condamné à la prison ferme un prélat espagnol pour divulgation de documents confidentiels, au terme d'un procès souvent rocambolesque, qui a embarrassé le Saint-Siège.

    Accusations de chantage et d'atteinte à la liberté de la presse, piraterie informatique, sexe: rien n'a manqué dans cette affaire qui avait démarré en novembre, après des fuites de documents confidentiels retrouvés dans deux livres choc sur des malversations financières au sein du petit Etat.

    La décision de traduire en justice les deux journalistes auteurs de ces livres, Gianluigi Nuzzi et Emiliano Fittipaldi, avait soulevé une vive polémique. Acquittés, le tribunal s'étant déclaré incompétent, ils ont salué cette décision.

    "Nous avons été acquittés parce que nous avons bien fait notre travail de journalistes", a ainsi déclaré M. Nuzzi. "Le Vatican a été courageux", a jugé de son côté M. Fittipaldi peu après l'énoncé du verdict.

    "Fallait-il le faire ?", s'est interrogé le porte-parole du Vatican, le Père Federico Lombardi, dans une note écrite revenant sur ce procès controversé.

    "Oui, parce qu'il y a une loi (...) contre la fuite d'informations", a-t-il répondu, soulignant qu'en "aucune façon il s'agissait d'un procès contre la liberté de la presse".

    Le tribunal n'a pas hésité en revanche à condamner à 18 mois de prison le prélat espagnol, Mgr Angel Vallejo Balda, qui dirigeait une commission sur les finances du Vatican à l'origine des documents divulgués, et à une peine de dix mois de prison avec sursis la consultante italienne Francesca Chaouqui, membre de cette même commission.

    - "Au nom de sa sainteté" -

    Le tribunal, qui a prononcé le verdict "au nom de Sa Sainteté le pape François", n'a pas suivi les recommandations du parquet qui avait requis trois ans et neuf mois de prison pour Mme Chaouqui et trois ans et un mois de prison pour Mgr Balda. Il avait également réclamé une condamnation avec sursis à l'encontre de l'un des deux journalistes, Gianluigi Nuzzi.

    Mgr Balda, 55 ans, dont le Vatican a annoncé lundi la remise en semi-liberté après plusieurs mois de détention, pourrait donc retourner en prison à la suite de cette condamnation contre laquelle il peut toujours faire appel. Les accusés ont trois jours pour faire appel ou non.

    La justice du Vatican a enfin acquitté Nicola Maio, un collaborateur de Mgr Balda pour absence de délit.

    L'affaire avait éclaté début novembre avec l'arrestation du prélat espagnol accusé, avec Mme Chaouqui, 34 ans, d'avoir transmis aux deux journalistes des documents confidentiels sur les finances du Vatican.

    A peine entamé le 24 novembre, ce procès avait rapidement pris une tournure rocambolesque.

    Francesca Immacolata Chaouqui a accaparé le devant de la scène dans la petite salle d'audience, se défendant avec virulence des accusations portées à son encontre et réglant ses comptes avec Mgr Balda, dans un psychodrame à deux au parfum de chantage et de sexe.

    Cette jeune experte en communication, enceinte pendant une bonne partie des débats, a farouchement nié avoir jamais eu une relation sexuelle avec le prélat espagnol, contrairement à ce que ce dernier a affirmé devant ses juges.

    "Non, je n'ai jamais eu un rapport sexuel avec lui. Sa mère dormait dans la chambre tandis qu'il me faisait des confidences sur son environnement sexuel", a déclaré l'accusée, en racontant une nuit passée dans un hôtel de Florence en 2015.

    Mme Chaouqui, souvent nerveuse et agitée pendant le procès, a laissé entendre que le prélat espagnol lui aurait fait part cette nuit-là de ses remords sur des relations homosexuelles.

    En revanche, pour Mgr Balda, Mme Chaouqui est une dangereuse manipulatrice qui l'a fait chanter.

    Et s'il a admis avoir livré à des journalistes des mots de passe et des documents confidentiels, il a affirmé l'avoir fait sans "toute sa lucidité", sous la contrainte psychologique de son ancienne amie.

    Ce nouveau scandale, véritable chemin de croix pour le Vatican, survient après un premier "Vatileaks" en 2012 dans l'entourage de Benoît XVI. Le majordome du pape émérite avait été lui aussi condamné à 18 mois de prison pour avoir divulgué des documents confidentiels, mais avait été ensuite gracié par Benoît XVI.

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