Au 23 novembre dernier, le nombre de bêtes tuées depuis 2004 sur les terres de Franck Bonnard, à Sarraméa, s'élevait à 331. L'éleveur se disait alors « harcelé » et « écœuré ».

Franck Bonnard sur sa propriété, à Sarraméa. (Archives LNC)

Depuis, rien ne semble pouvoir endiguer cette série morbide et de nouveaux animaux ont été abattus où blessés depuis le début de l'année, par des tireurs anonymes.

Dernière en date, la vache découverte hier matin, lors de l'inventaire du troupeau, et dont la photo a été publiée sur la page Facebook du fils de Franck Bonnard :

« Nous avons une nouvelle fois une vache suitée [accompagnée d'un veau, NDLR] avec une balle dans le flanc et la panse perçée », écrit Raphaël-Franck Bonnard, pour qui il n'y a « plus rien à dire ». « Un grand sentiment de découragement », conclut-il, dépité.

« Entre l'inventaire du 20 janvier et celui d'hier, il manquait trois autres têtes de bétail, et celle-là [la vache blessée, NDLR], elle va crever, c'est une question de jours », explique Franck Bonnard.

L'éleveur a également été surpris en découvrant, hier, des chevaux attachés à l'intérieur de sa propriété. Des chevaux qui ne lui appartiennent pas. « Pour rentrer sur la propriété avec les chevaux, les personnes ont coupé les barrières, puis elles ont attaché les chevaux avant de ressortir comme si de rien n'était. Ils sont en terrain conquis », déplore Franck Bonnard.

Quant à la mobilisation autour de l'éleveur et la création d'un comité de soutien, mi-décembre, ils portent progressivement leurs fruits. « La pétition circule, il y a quatre à cinq cent signatures », explique Franck Bonnard.