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  • © 2016 AFP | Crée le 23.04.2016 à 14h06 | Mis à jour le 05.08.2020 à 06h09
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    La chancelière allemande Angela Merkel, le 15 avril 2016 à Berlin John MACDOUGALL-AFP/Archives

    Plusieurs dirigeants européens, dont la chancelière allemande Angela Merkel, effectuent samedi dans le sud de la Turquie une visite délicate pour huiler les rouages d'un accord sur les migrants qu'Ankara menace de ne plus respecter.

    Le président du Conseil européen Donald Tusk, le vice-président de la Commission européenne Frans Timmermans et Mme Merkel sont attendus samedi après-midi à Gaziantep (sud de la Turquie), près de la frontière syrienne, où ils doivent visiter un camp de réfugiés et rencontrer le Premier ministre turc Ahmet Davutoglu.

    Cette visite intervient trois semaines après l'entrée en vigueur d'un accord controversé entre Bruxelles et Ankara visant à dissuader les passages clandestins en Europe, confrontée à sa pire crise migratoire depuis la Seconde Guerre mondiale.

    La Turquie s'est engagée à accepter le retour sur son sol de tous les migrants entrés illégalement en Grèce depuis le 20 mars. Le plan prévoit en outre que pour chaque réfugié syrien renvoyé en Turquie, un autre sera "réinstallé" dans un pays européen, dans la limite de 72.000 places.

    En contrepartie, les Européens ont accepté de relancer les discussions sur l'intégration de la Turquie à l'UE et d'accélérer le processus de libéralisation des visas pour les Turcs, mais en soulignant qu'ils ne transigeraient pas sur les critères à remplir.

    Les dirigeants turcs ont fait monter les enchères cette semaine, estimant n'être plus tenus de respecter l'accord si les Européens ne tenaient pas leur promesse d'exempter les Turcs de visa d'ici fin juin.

    "L'Union européenne a plus besoin de la Turquie" que l'inverse, a prévenu le président turc Recep Tayyip Erdogan.

    Le déplacement de vendredi "arrive à un moment critique dans l'application de l'accord", analyse Sinan Ülgen, de la fondation Carnegie Europe, soulignant que nombre de pays européens restent opposés à la libéralisation des visas pour les Turcs.

    Entre les pressions d'Ankara pour obtenir des garanties et des ONG de défense des droits de l'Homme pour ne pas brader les valeurs européennes, "ça va être un exercice d'équilibriste délicat", résume Marc Pierini, ancien ambassadeur de l'UE à Ankara.

    - 'Du mauvais côté' -

    Les dirigeants européens sont attendus au tournant par ceux qui espèrent qu'ils exprimeront leurs inquiétudes sur les atteintes aux libertés d'expression et de la presse en Turquie.

    Celles-ci "ne feront jamais l'objet d'aucun marchandage politique", a affirmé vendredi M. Tusk dans une tribune parue dans plusieurs journaux européens. "Ce message doit être aussi entendu par le président Erdogan".

    Symbole pour les opposants de M. Erdogan du musèlement des voix dissidentes sous sa présidence, le procès de quatre universitaires accusés de "propagande terroriste" a commencé vendredi, au moment où deux célèbres journalistes étaient jugés pour "espionnage".

    L'un d'eux, Can Dündar, rédacteur en chef du quotidien d'opposition Cumhuriyet, a écrit une lettre ouverte à Mme Merkel pour déplorer que l'Allemagne se trouve "du mauvais côté" de la "bataille entre démocrates et autocrates en Turquie".

    La chancelière a été vivement critiquée chez elle pour avoir autorisé la possibilité de poursuites pénales réclamées par la Turquie contre un satiriste ayant dépeint M. Erdogan en zoophile. L'affaire a tendu les relations entre Ankara et Berlin.

    Mme Merkel a souligné que sa visite en Turquie permettrait de faire le point sur la mise en place de l'accord et décider de futures actions pour aider les 2,7 millions de Syriens réfugiés en Turquie, voisine de leur pays en guerre.

    Depuis l'entrée en vigueur de l'accord, le 4 avril, 325 migrants en situation irrégulière arrivés en Grèce après le 20 mars ont été renvoyés en Turquie et 103 réfugiés syriens réinstallés dans l'UE, selon la Commission.

    Amnesty International a toutefois exhorté les dirigeants européens à "ne pas fermer les yeux sur l'inventaire de violations des droits de l'Homme commises contre les réfugiés" en Turquie. L'ONG accuse Ankara d'avoir renvoyé en Syrie des dizaines de réfugiés, preuve, selon elle, que la Turquie n'est pas un "pays sûr".

    La guerre en Syrie, déclenchée en 2011 par la répression sanglante de manifestations pacifiques réclamant la démocratie, s'est transformée en conflit complexe impliquant une multitude d'acteurs, syriens et étrangers. Elle a fait plus de 270.000 morts et déplacé au moins la moitié de la population. Des millions de Syriens ont fui à l'étranger.

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