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  • © 2017 AFP | Crée le 15.08.2017 à 01h59 | Mis à jour le 05.08.2020 à 07h24
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    Le président américain Donald Trump à Morristown, dans le New Jersey, le 14 août 2017 JIM WATSON-AFP

    Près de 48 heures après qu'un militant néofasciste a projeté sa voiture contre des manifestants antiracistes dans l'est des Etats-Unis, faisant un mort et une vingtaine de blessés, le président Donald Trump n'avait toujours pas condamné de sa propre voix les violences de l'extrême droite américaine.

    Venant d'un dirigeant que l'on sait prompt à réagir sur Twitter et qui se targue d'appeler un chat un chat, cette réticence apparente à dénoncer nommément les groupuscules xénophobes qui se sont rassemblés samedi à Charlottesville, dans l'Etat de Virginie, suscitait un malaise durable.

    Résultat, le ministre américain de la Justice a fait lundi matin le tour des chaînes d'information, s'employant à apaiser la polémique.

    Jeff Sessions a affirmé que les convictions de M. Trump étaient bien celles du porte-parole de la Maison Blanche qui a condamné dimanche "toutes les formes de violence, de sectarisme et de haine, (y compris) les suprémacistes blancs, le Ku Klux Klan, les néo-nazis et tous les groupes extrémistes".

    A la question de savoir pourquoi M. Trump n'avait pas dit ces mots lui-même, M. Sessions a répondu sur NBC: "Le président l'a fait hier. Son porte-parole l'a dit".

    Poussé davantage dans ses retranchements, le ministre a ajouté: "Il (M. Trump) va parler publiquement aujourd'hui. Je ne sais pas ce qu'il va dire mais selon mon sentiment il est très ferme sur la question depuis le début". Quittant son lieu de vacances lundi, M. Trump est arrivé à Washington en fin de matinée et doit repartir dans la soirée pour New York.

    Cette vive polémique est née de la première déclaration de Donald Trump samedi, pour laquelle il s'est retrouvé accusé de complaisance à l'égard des mouvements d'extrême droite qui l'ont en bonne partie soutenu durant sa campagne présidentielle en 2016.

    - Violences de 'diverses parties' -

    Depuis son golf de Bedminster, dans le New Jersey, le président a en effet condamné les violences qui ont endeuillé Charlottesville, mais a renvoyé les deux camps dos à dos en pointant une responsabilité "venant de diverses parties".

    Une femme de 32 ans a été tuée dans cette ville de Virginie, quand un sympathisant néo-nazi, James Fields, a intentionnellement percuté avec son véhicule des contre-manifestants qui marchaient dans une rue. Un juge a maintenu lundi sa détention pour une durée indéterminée.

    Le drame a également fait 19 blessés, venus s'ajouter aux victimes des échauffourées l'ayant précédé.

    M. Trump, qui à de multiples reprises a reproché à son prédécesseur à la Maison Blanche, Barack Obama, son laxisme présumé contre le "terrorisme" et son refus de prononcer les mots "islam radical", fait face à des demandes émanant des démocrates comme des républicains de parler ici de "terrorisme intérieur".

    Là encore, Jeff Sessions a compensé les silences présidentiels. L'attentat commis par James Fields, qui est poursuivi pour meurtre, violences volontaires et délit de fuite, "répond aux critères de terrorisme intérieur selon le droit", a-t-il assuré lundi sur la télévision ABC.

    - Démission du PDG de Merck -

    En même temps, l'apparente indulgence de Trump vis-à-vis de la droite alternative, ou "alt-right", et l'ambiguïté qu'il cultive avec certains de ses leaders continuait de susciter des réactions outrées.

    Kenneth Frazier, le PDG du géant américain de la pharmacie Merck, a ainsi annoncé lundi qu'il démissionnait de ses fonctions de conseiller économique de Donald Trump pour protester contre les déclarations de ce dernier après les violences de Charlottesville.

    "Les dirigeants américains doivent honorer nos valeurs fondamentales en rejetant clairement les manifestations de haine, de sectarisme et toute revendication de suprématie qui nient l'idéal américain voulant que tous les hommes ont été créés égaux", a indiqué M. Frazier, qui est noir, dans un tweet diffusé sur le site de Merck.

    "En tant que PDG de Merck et en mon âme et conscience, j'estime de ma responsabilité de prendre position contre l'intolérance et l'extrémisme", ajoute M. Frazier, 62 ans, PDG de Merck depuis 2011.

    Là au contraire, M. Trump n'a pas gardé le silence longtemps. M. Frazier "aura plus de temps pour se consacrer à réduire les prix totalement abusifs des médicaments", a immédiatement réagi le président américain dans un tweet.

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