Il n’a pas flanché. En rentrant, dimanche, sur le court du Zenith de Caen, au trois quart garni (plus de 2000 spectateurs tout de même), pour affronter Mathias Bourgue en 8e de finale de l’Open normand, Maxime Chazal aurait pu être rattrapé par la pression. « J’étais un peu tendu quand même », sourit-il. Cela ne s’est pas vraiment vu. Pendant un peu plus d’une heure de jeu, le Calédonien a livré un match « solide » selon ses termes pour s’imposer en deux sets (6/3, 6/2) face à un joueur bien mieux classé (184e mondial alors que Chazal pointe aujourd’hui à la 350e place du classement ATP). « Mais le match n’a pas été aussi facile que le score semble le laisser entendre », avoue le joueur d’Istres Sport. « Mathias n’a peut-être pas évolué à son meilleur niveau, mais il servait très bien et il a fallu que je reste appliqué et bien concentré jusqu’à la fin. Ça s’est joué sur quelques points finalement. »

Agressif

Des moments clés où le protégé de Florian Reynet n’a pas hésité à prendre des risques et à se montrer plus agressif que lors de ses dernières sorties. « Je n’ai pas bouleversé mon jeu mais sur quelques points, j’ai tenté de me rapprocher un peu plus du rebond, de couper les trajectoires et d’aller un peu plus vers l’avant et ca a payé, pour cette fois », note-t-il. Pas sûr pour autant que Chazal pourra reproduire sa performance en quart de finale demain matin. Pour la première fois de sa carrière, il affrontera un joueur du top 20 mondial, l’Espagnol Roberto Bautista Agut (14e au classement ATP). « Je veux prendre ce match comme une superbe expérience, explique-t-il. Je n’ai pas de pression à avoir, car je sais bien que je ne pars pas favori. Mais je veux rentrer sur le court en jouant ma carte à fond. Je veux faire en sorte qu’il n’ait pas la partie facile. »

Frédéric Ragot