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  • © 2016 AFP | Crée le 24.08.2016 à 04h44 | Mis à jour le 05.08.2020 à 06h27
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    Des hommes travaillent à la construction d'un cimetière en couches superposées dans la ville assiégée de Douma, le 9 novembre 2015

    Quand une ville syrienne assiégée manque de place et de matériel pour enterrer ses morts, ses responsables doivent se montrer imaginatifs. Désormais, des habitants de Douma goûtent au repos éternel dans des sortes de catacombes faites en boue.

    Une tranchée large et profonde a été creusée à la limite de cette ville rebelle, à l'est de Damas, qui subit depuis plusieurs années et de manière quasi-quotidienne les bombardements des forces du président Bachar al-Assad.

    Elle va être transformée en un cimetière en couches superposées, un peu comme des ruches, pouvant accueillir jusqu'à un millier de corps, ont indiqué des responsables de Douma, assiégée depuis 2013.

    Le cimetière de la ville étant saturé et les briques et le ciment étant quasiment impossibles à trouver, les ouvriers ont eu l'idée de confectionner une sorte de pisé fait de terre et de paille pour parer le manque de ressources.

    "Nous avons creusé un trou (...) où nous avons mélangé de la terre, de la paille et de l'eau et nous avons ensuite piétiné cette mixture", explique un fossoyeur, Abou Abdo.

    "Nous laissons reposer 24 heures et le jour suivant, nous versons la mixture dans des moules", ajoute-t-il.

    Deux hommes se tiennent dans cette cuve pleine de ce mélange rouge foncé, l'écrasant de leurs pieds sous le soleil brûlant d'août, puis le versent dans des moules rectangulaires avec des bâtons en bambou.

    Une fois sèches, ces sortes de briques sont assemblées les unes aux autres pour former des tombes.

    Les jours où les bombardements sont intenses, jusqu'à 50 personnes périssent et sont ensuite enterrées dans ce cimetière de fortune, où chaque tombe est recouverte d'une autre couche.

    Samir, un ingénieur qui a aidé à établir cette structure, explique que cette technique de couches superposées permet d'enterrer un grand nombre de victimes bien plus rapidement.

    "Les tombes traditionnelles prenaient beaucoup de place", dit-il en outre.

    "Une autre raison pour laquelle nous avons recours à cette technique, c'est pour économiser de l'espace pour cultiver la terre", ajoute-t-il. "Chaque demi-hectare que nous réussissons à gagner est cultivé et utilisé, ce qui est nécessaire en raison du siège suffocant imposé par le régime d'Assad et ses acolytes".

    Selon les Nations unies, près de 600.000 personnes vivent dans des zones assiégées en Syrie, dans la plupart des cas par le régime, souffrant de pénuries de nourriture et de médicaments.

    Douma est située dans la Ghouta orientale, près de Damas, un fief rebelle dominé par le groupe Jaich al-Islam.

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