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  • © 2016 AFP | Crée le 20.04.2016 à 17h17 | Mis à jour le 05.08.2020 à 06h09
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    Distribution d'eau potable aux habitants le 19 avril 2016 à Manta LUIS ACOSTA-AFP

    Trois jours après le séisme dévastateur qui a tué 480 personnes en Equateur, 1.700 autres étaient encore portées disparues mardi.

    Face à la lenteur des secours, malgré la mobilisation internationale, les rescapés ne cachent pas leur colère.

    Sur la côte Pacifique, frappée samedi soir par la pire secousse - de magnitude 7,8 - qu'ait connu le pays en près de 40 ans, des centaines de pompiers, policiers, militaires et secouristes accompagnés de chiens continuaient inlassablement de sonder les décombres.

    Des équipes sont venues du Venezuela, de Colombie, du Mexique, du Chili ou encore d'Espagne pour participer aux recherches.

    Mais à Manta, l'une des villes les plus touchées, les sinistrés se désespéraient tandis que le soleil accentuait l'odeur de corps en décomposition.

    "Les secours ont été très longs à venir. Des vies ont été perdues ! Nous, les proches, sommes ici depuis samedi soir", se révoltait Pedro Merro, dont la cousine a disparu dans l'effondrement du marché municipal.

    Si une centaine de cadavres ont été sortis des gravats dans cette station balnéaire de 253.000 habitants, quelques bonnes nouvelles venaient aussi agrémenter le travail des secouristes: mardi au lever du jour, une femme a été retrouvée en vie sous les ruines d'un centre commercial.

    Dans le pays, "jusqu'à présent, il y 480 personnes mortes et quelque 2.560 qui sont blessées", a annoncé le vice-ministre de l'Intérieur Diego Fuentes.

    "On a 2.000 personnes qui sont recherchées, mais 300 ont été retrouvées", a-t-il ajouté. Plus de 800 immeubles se sont effondrés et de nombreuses personnes restent coincées sous les décombres. Près de 3.000 rescapés ont été accueillis dans des logements d'urgence.

    - Un stade transformé en morgue -

    A Pedernales, épicentre du séisme, le stade de football abritait mardi des dizaines de cercueils.

    "Là, c'est la morgue", se désolait une femme venue se renseigner sur des proches portés disparus.

    Dans cette ville côtière de 60.000 habitants prisée par les touristes, une trentaine d'hôtels ont été détruits. Selon le bureau du procureur, 154 personnes ont été tuées, dont sept étrangers: trois Cubains, deux Colombiens, un Britannique et un Dominicain.

    Dans l'ensemble du pays, "pour le moment, nous avons neuf étrangers décédés qui sont confirmés, mais ce chiffre pourrait évidement continuer de monter dans les prochaines heures", a déclaré le ministre des Affaires étrangères Guillaume Long.

    Deux Canadiens ont péri dans le séisme, selon les autorités de ce pays, tandis que la mort d'une missionnaire irlandaise de 33 ans a été annoncée par sa communauté religieuse.

    "Hier (lundi), il y avait 654 secouristes, je pense que d'autres vont arriver", a assuré Guillaume Long sur la chaîne GamaTV.

    Bâtiments détruits, ponts effondrés, autoroutes lézardées, poteaux électriques étendus au sol: le séisme meurtrier, qui a touché des zones touristiques, est un coup de massue pour ce petit pays pétrolier déjà fragilisé par la chute des cours du brut.

    - 150.000 enfants affectés -

    Le président Rafael Correa a prévenu que la reconstruction serait longue et coûteuse.

    "Les pertes se comptent en milliards. Je calcule grosso modo deux, trois milliards de dollars. Deux ou trois points du produit intérieur brut", a-t-il estimé sur la chaîne de télévision ECTV.

    Le vice-président équatorien Jorge Glas a déclaré à l'AFP que 450 millions de dollars avaient été débloqués pour la reconstruction.

    En outre, ce pays sud-américain, plus petit membre de l'Opep (Organisation des pays exportateurs de pétrole) et dont l'économie dépend essentiellement des exportations pétrolières, pourra compter sur un financement de la Banque mondiale, de la Banque interaméricaine de développement (BID) et d'autres institutions.

    Selon les estimations de l'Unicef, 150.000 enfants ont été affectés par le tremblement de terre.

    "Il y a des bateaux en partance de Colombie (...) ils vont mettre trois ou quatre jours pour arriver avec de l'eau, des vivres et tout ce qui est nécessaire afin de survivre dans un deuxième temps sans infrastructure ou avec une infrastructure précaire", a expliqué le ministre des Affaires étrangères.

    Par ailleurs, des ONG comme Oxfam ou Caritas ont annoncé mardi des envois de matériels ou de donations.

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